Une mystérieuse femme en noir, une menace d'enlèvement de la fille d'un grand joaillier d'Osâka, l'étoile égyptienne (le plus gros diamant japonais) et la fin dans un musée des horreur. De rebondissements en rebondissements tous plus rocambolesques les une que les autres, le célèbre détective Akechi Kogoro part à la poursuite du Lézard Noir, une cambrioleuse dénommée ainsi à cause de son étrange tatouage qui semble prendre vie dès qu'elle bouge le bras...
Fan des grands maîtres occidentaux, Edogawa Ranpo a introduit dans la littérature japonaise le genre polar. Son pseudonyme est d'ailleurs un anagrame de la transcription en katakana d'Edgar Allan Poe, son auteur favori. Une femme fatale, des bijoux, un détective as du déguisement, des coups de théatre et des escamotages en série, on retrouve ainsi dans cette histoire toutes les ficelles de Maurice Leblanc et de Poe. Dans un style épuré très japonnais, un bon polar classique qui se lit tout seul.
Pour ceux qui ont lu le recueil de nouvelles "la chambre rouge", on retrouve dans ce roman un clin d'oeil à l'une de ses nouvelles.