- Les taxis jaunes donnent un petit (petit petit) air de New York à Dakar. Il y en a partout, à n’importe quelle heure et vous klaxonnent s’ils sont libres. En règle générale, les voitures sont en ruine. Les tarifs appliqués ne sont pas élevés, mais cela dépendra aussi de vos talents de négociation car ici le compteur n’existe pas. Les taximen acceptent les courses de quelques centaines de mètres (pour les fainéants) mais peuvent également vous emmener en région. Un exemple de prix en ville : 2500F/3,80€ pour environ 15km, une grande distance : 40000/60€ pour Dakar-Ndangane (150km).
- Les bus de la Dakar Dem Dikk (compagnie de transport en commun) desservent des lignes fixes dans Dakar et sa banlieue. Ce sont des bus bleus (des Tata en meilleur état qu’en Inde) ou des minibus blancs chinois plutôt récents. Les tarifs sont basés en fonction des sections traversées, un peu comme à Paris ou à Londres. Les tickets, allant de 150 à 275F, s’achètent à l’intérieur des bus.
- Les « cars rapides » ne sont pas aussi rapides que leur appellation le prétend. Ce sont de vieux minibus Renault bien décorés en jaune/bleu que je considère un peu comme des cercueils roulants tellement ils sont usés et re-usés… Il n’y a plus de vitres (pour « climatiser ») et le sol est parfois visible à travers la tôle. Il s’arrêtent et vous prennent n’importe où sur leur trajet, du coup ce n’est pas ce qu’il y a de plus rapide…
- Les diagndiayes sont de vieux minibus Mercedes, tellement esquintés qu’on se demande s’ils vont pouvoir s’arrêter au prochain obstacle ou bien s’il vont garder leur colonne de direction au prochain virage. Même principe que les cars rapides, ils s’arrêtent pour descendre ou prendre des gens à n’importe quel moment. Expérience vécue, Kébémer-Dakar : 150km en 6h, interminable. D’ailleurs, on s’y retrouve vite entassé comme des sardines. Lorsqu’il part d’une gare routière, le chauffeur attend que ce soit plein. Bref, privilégiez le bus ou le sept places. Seul avantage, le tarif très bon marché.
- Les taxis sept places sont de vieux break Peugeot qui ont eu leurs heures de gloire en Europe il y a 2 ou 3 décennies déjà. Ils peuvent vous emmener assez loin et vont en général d’un point A à un point B sans s’arrêter. Rapport prix/rapidité, je pense que c’est le meilleur moyen pour relier deux villes. Un conseil, ne vous installez pas sur les places dans le coffre, vous mangerez vos genoux et votre tête tapera dans le plafond, enfin je dis ça je dis rien.
- Le bus est également un bon moyen pour aller d’une ville à une autre, il s’arrête seulement aux arrêts. Vous vous souvenez des bus que vous preniez pour aller à l’école? Et bien ce sont les mêmes, pas les mêmes modèles mais les mêmes, ceux là, qui ont traversé la Méditerranée après des années de services et dont on ne compte même plus les tours de compteurs. Sauf qu’à ceci, on leur a ajouté une rangée de siège au milieu pour pouvoir entasser encore plus de monde. Bien souvent, les propriétaires ont laissé sur leur carlingue les anciennes inscriptions telles qu’elles étaient en France. Il n’est pas rare de voir un bus de la région Aquitaine, Bretagne et j’en passe. Là aussi, le chauffeur attend que tous les sièges soient occupés avant de partir.
- Les taxis clando sont des taxis qui n’en sont pas. Il s’agit de particuliers qui se font un peu d’argent en emmenant des gens à bord de leur voiture.
- Le réseau ferroviaire sénégalais est à l’abandon. Aujourd’hui, seules quelques lignes en très mauvais état sont exploitées. Parmi celles ci, il y a des lignes pour rejoindre Dakar à sa banlieue (l’équivalent de loin du RER parisien) et celle pouvant vous emmener jusqu’à Bamako, prenez votre mal en patience, vous risquez de dérailler plusieurs fois…
- Enfin, un bateau relie Dakar à Ziguinchor en Casamance deux fois par semaine pour un tarif plutôt raisonnable par rapport à l’avion. Dans certaines régions, notamment au Sine Saloum, la pirogue est très utilisée comme transport en commun.
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