A l'heure où le dépôt de chèque via mobile se répand dans la banque de détail, les dépôts de fonds des entreprises sont encore (trop) souvent traités manuellement, avec leur lot de bordereaux imprimés et de feuilles Excel pour le suivi. La banque régionale américaine Fifth Third veut automatiser ces procédures et a adopté pour ce faire une approche directement inspirée des options de suivi, désormais standards, des transporteurs de colis.
Le nouveau système, baptisé DTS® ("Deposit Tracking System"), propose ainsi aux clients de l'établissement, notamment les chaînes de commerce de détail, de prendre en charge et suivre en temps réel leurs dépôts d'espèces, sur Internet, depuis l'enlèvement jusqu'à l'encaissement final.
En pratique, le responsable de chaque implantation va créer un bordereau électronique sur le site DTS®, dont il insèrera une copie (imprimée, malheureusement) dans son sac de dépôt. A partir de la prise en charge par le transporteur de fonds, toutes les étapes du traitement sont tracées en détail et accessibles à tout moment sur le même site (par les seuls personnels autorisés, naturellement). Les informations fournies comprennent, par exemple, l'identité de tous les intervenants impliqués.
L'objectif de ce nouveau service n'est pas uniquement d'informer les clients de leurs opérations, avec toute la transparence possible. Il va également aider les entreprises à détecter rapidement les incidents qui peuvent survenir et les traiter dans les plus brefs délais, sans avoir à attendre plusieurs jours de recevoir les rapports traditionnels.
De plus, Fifth Third affiche une forte volonté d'améliorer son efficacité en déterminant dès la création du bordereau les délais estimés de traitement, qui pourront donc être vérifiés par la suite. Des rapports de synthèse (plus de 60 types différents) sont par ailleurs mis à disposition des clients périodiquement, pour leur permettre de suivre la qualité des prestations réalisées.
L'introduction en 2011 d'un système de suivi "électronique" des dépôts peut sembler banale mais cette initiative reste pourtant une exception (sans être unique, cependant). L'innovation bancaire a encore du mal à atteindre la clientèle des entreprises et des professionnels...