Une sacrée bonne aubaine pour ambiancer toute la nuit et régler ses dettes… Mais Solo se retrouve au cœur d’une embrouille qui pue salement la mort. Au Gabon, on murmure que certains politiciens n’hésitent pas à recourir aux meurtres rituels pour se maintenir au pouvoir…
Écœuré, effrayé, traqué, Solo prend ses distances et se planque, mais à Libreville les flics ont mangé des guêpes et ont fermement l’intention de lui faire passer le goût du manioc…
Editions JIGAL
Après La vie est un sale boulot, Janis Otsiemi récidive pour notre plus grand plaisir avec La bouche qui mange neparle pas. Digne représentant du polar de la brousse — tendance social et urbain —, Janis Otsiemi dresse ici un portrait sans complaisance de tous les laissés pour compte, du peuple des oubliés, pour qui seules la débrouille et l’arnaque sont en mesure de remplir la gamelle ! À Libreville, la galère n’a de frontière que la misère, alors que le pouvoir et la corruption permettent à certains de surfer sur le dos des autres… et surtout des plus pauvres !
Alors bien sûr, c’est un polar, mais c’est aussi et surtout un formidable regard sur une société tiraillée entre son passé, ses traditions et l’appel pressant d’un avenir à inventer et construire !
Et puis il y a les mots de Janis Otsiemi, sa langue, brute et imagée, ses expressions, drôles et savoureuses, son style, direct et coloré, et là… c’est un vrai bonheur !