L’e-cigarette ou le vaccin aident-ils à écraser la clope?
Anne-Muriel Brouet | 27.05.2011 | 18:45
Ça recommence. Le 31 mai revient la Journée mondiale sans tabac. Et sa question lancinante: «J’arrête un jour? Toujours? Jamais?» En Suisse, les 27% de fumeurs sont concernés par la question. Mais comment faire?
Il faut bien admettre que depuis une décennie, il n’y a rien de bien neuf. L’association des conseils personnalisés et du traitement pharmacologique reste pour l’heure la méthode d’arrêt la plus efficace, avec un taux de succès entre 25 et 30% à un an… C’est toutefois beaucoup mieux que lorsque l’on essaie d’arrêter sans aide, où les chances d’y parvenir sont minces: à un an, trois fumeurs sur 100 deviennent par ce biais des ex-fumeurs.
On attend donc toujours le produit miracle. Pour autant qu’il existe un jour! «Avec la nicotine, nous avons affaire à une drogue dure, légale certes, mais aussi addictive que la cocaïne», rappelle Jean-Paul Humair, responsable de la consultation de désaccoutumance au tabac des Hôpitaux universitaires de Genève. Et d’ajouter: «Comme pour tous les problèmes comportementaux, nous n’avons pas encore trouvé la baguette magique.»
Un produit commercial
Il y a six mois est tout de même arrivée sur le marché suisse la cigarette électronique. «On n’en sait de loin pas assez sur le sujet, prévient le médecin. En Suisse, la cigarette électronique, qui ne contient pas de nicotine, est un produit commercial et n’est pas un produit thérapeutique visant à améliorer la santé des fumeurs ou traiter les personnes dépendantes au tabac.» Ainsi, «la sécurité du produit n’a pas été démontrée et son contenu n’est pas contrôlé de manière systématique. Dans certains modèles, on a, par exemple, retrouvé des substances toxiques telles que le propylène glycol, ce qui n’est pas anodin, ajoute le spécialiste. En outre, à ce jour, aucune étude n’a été menée à terme pour montrer une éventuelle utilité de la cigarette électronique à l’arrêt du tabac. Il est possible que ça marche, mais pour l’heure, c’est aussi la boîte noire.»
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