Lourdes

Par Ffred

L'histoire
Christine a passé la majeure partie de sa vie immobilisée dans un fauteuil roulant. Elle se rend à Lourdes, site de pèlerinage légendaire au cœur des Pyrénées, afin de sortir de son isolement. Elle se réveille un matin apparemment guérie par un miracle. Le leader du groupe de pèlerinage, un séduisant membre de l’ordre de Malte commence à s’intéresser à elle. Alors que sa guérison suscite jalousie et admiration, Christine tente de profiter de sa nouvelle chance.

Mes notes

Mise en scène :      

Scénario :      

Interprétation :       

Technique :    

Total : 3,5/5
Mon avis

Le dernier film se déroulant à Lourdes que j'ai vu était Le miraculé de Mocky ! On en est loin ici. Je m'attendais à quelque chose de très religieux mais ce n'est pas vraiment le cas. Si la foi et Dieu sont largement présents ce n'est pas le thème du film. Au contraire, on est plutôt devant une bonne dose d'ironie et de décalage. Au final un film sur la solitude et la difficulté des relations humaines. Valide ou handicapé, les problèmes restent les mêmes. Ce n'est pas parce qu'on est sur ses deux jambes que la vie est plus facile. Jessica Hausner filme Lourdes et ses personnages avec une certaine distance froide mais sans jugement aucun. Même si l'exploitation lucrative de la la foi et de l'incrédulité est bien rendue. Pour y être aller, j'ai trouvé cet endroit d'une tristesse et d'une froideur sans pareil, alors que pour les pèlerins cela est censé être tout le contraire. La réalisatrice autrichienne a bien rendu ce sentiment je trouve. Le scénario est précis, laissant plus la place aux regards et aux silences, imposant une ambiance presque fantastique, la scène finale sur la soirée d'adieu est un grand moment. Sylvie Testud, qui a eu le prix de la meilleure actrice européenne pour ce film (mais ce n'est pas précisé dans l'onglet Prix et nominations d'Allociné...) est vraiment très bien, jouant tout sur les silences (elle passe les trois quarts du films immobile). Léa Seydoux et Bruno Todeschini l'accompagnent avantageusement ainsi qu'une Elina Löwensohn assez incroyable en chef de groupe de l'ordre de Malte. 
Un film assez bizarre donc, loin de toute bondieuserie attendue, ironique, pessimiste, parfois drôle et décalé mais, même si cela peut paraitre contradictoire, jamais irrespectueux. Et on en sort pas plus convaincu sur les vertus de Lourdes que sur la nature humaine...


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