Un ex-donneur de sperme, raté notoire et amant poche, apprend qu’il a donné naissance à 533 enfants, dont près de 200 demandent à la justice de révéler l’identité de leur père biologique. Le « nouveau papa » veut conserver l’anonymat mais décide d’entrer subtilement en contact avec chacun des enfants, curieux de voir ce qu’il a engendré.
Bravo aux scénaristes Martin Petit (humoriste préféré) et Ken Scott pour cette brillante idée. Messieurs, j’ai l’impression que des producteurs hollywoodiens cogneront bientôt à vos portes si ce n’est déjà fait.
Quant au film dans son ensemble, j’ai passé un très beau moment bien qu’un truc a fini par m’agacer au fil du visionnement. Je m’explique : Starbuck est un feel-good movie intelligent, parfois drôle et souvent touchant, mais qui sollicite un peu trop notre affection. Les losers sont sympathiques, les crottés en apparence s’avèrent inoffensifs, les maladroits sont constamment pardonnés. À chaque fois qu’une situation potentiellement conflictuelle se pointe, elle se termine dans la joie et l’allégresse. Ken Scott a un peu trop grandeséductionné Starbuck alors qu’il aurait pu lui donner un peu plus de relief.
Rien à redire par contre des performances des acteurs principaux. Patrick Huard est parfait dans le rôle titre, Antoine Bertrand est (littéralement) dans ses pantoufles en avocat de petite semaine et père blasé, et Julie Lebreton incarne une Valérie qui fait penser à son personnage de Julie dans Québec-Montréal. Igor Ovadis est aussi ultra-attachant dans le rôle du père.
Peut-être suis-je un peu trop gosseux dans le fond. Starbuck est un divertissement supérieur à la moyenne, bien imaginé, bien joué, bien mené. On ne s’y ennuie pas une seconde. J’avais juste l’impression en entrant dans la salle que le film aurait le ton mordant de l’humour de Martin Petit. Sur cet aspect, je suis un peu resté sur ma faim.