L’intelligence émotionnelle est l’habileté de chacun à percevoir, trier, gérer et réguler ses propres émotions et celles des autres. Une forme d’intelligence qui libère de l’énergie pour la vie professionnelle et enrichit les relations d’équipe.
A.B.C. des émotions
Dans son célèbre ouvrage L’A.B.C. des émotions, Claude Steiner souligne que, si nous avons tous appris à lire, à écrire et à communiquer nos idées, nous sommes bien souvent des « analphabètes » des émotions : qu’il s’agisse des nôtres ou de celles des autres, nous ne savons ni les lire ni les écrire ! Pourtant, cette connaissance est le socle de toute relation heureuse et de toute collaboration fructueuse.
Il ne s’agit pas de maîtriser les émotions – ce qui pourrait induire un contrôle et une censure – mais de les canaliser. En effet, par définition, les émotions nous surprennent toujours. Peur, tristesse, colère, joie constituent la palette des émotions humaines : apprenons à les reconnaître, à identifier leurs causes, à les exprimer pour savoir accueillir celles des autres avec plus de finesse.
L’émotion juste
L’intelligence émotionnelle commence par un travail de décryptage, de démêlage des émotions. Il permet de se situer dans la juste émotion. A défaut, certains peuvent rester campés par habitude sur une émotion, la ruminer sans la digérer, et être en souffrance. D’autres, conscients de leurs émotions mais ne sachant qu’en faire, les laisse en l’état. Or, la racine du mal-être est l’émotion mal gérée. Il s’agit également de repérer, d’une part, les « déclencheurs » et, d’autre part « les mécanismes de défense » qui leurs sont associés.
L’intelligence émotionnelle est un moyen de mettre des mots sur les émotions. Cette autre étape pacifiante, donne la possibilité d’être simple et de ne pas envahir l’autre avec des parasitages, ce qui rend la communication plus efficace.
Un peu de tri
Et après ? Faites le tri : entre les émotions qui vous concernent et celles qui concernent autrui ; entre ce qui est actuel et ce qui est plus ancien. Identifiez vos émotions dissimulées et donnez-vous le droit d’explorer des émotions engourdies, comme la peur et la tristesse. Avant d’aller exprimer vos émotions à un tiers, demandez-vous si cela est nécessaire, d’une part, et possible, d’autre part. Il serait illusoire de croire que tout peut être dit et que tout le monde est capable de tout entendre !
Si vous avez l’occasion d’exprimer vos émotions, faites-le sobrement en n’employant que les mots utiles. Un pilotage qui demande de l’entraînement ! Si vous ne pouvez déposer ces émotions à quelqu’un, accueillez chaque émotion et traversez-la : acceptez d’être triste, d’avoir peur sans vous complaire dans cette émotion ni la nier.
« Beaucoup de conflits naissent d’émotions mal gérées, amplifiées, réprimées ou encore rationalisées. » explique Anne Mangin, formatrice chez CSP Formation. « Le développement de l’intelligence émotionnelle permet de mieux se connaître et de savoir piloter ses émotions. Car, contrairement au QI, le quotient émotionnel se cultive : il faut l’acquérir et l’entraîner. »
Pour en savoir plus, suivez ce lien : » Utiliser l’intelligence émotionnelle : une nouvelle dimension de la réussite«