Le défi permanent des denrées de première nécessité

Publié le 08 août 2011 par 237online @237online

Écrit par Cameroon Tribune   

Lundi, 08 Août 2011 19:52

ééèééééééûéèéêéèéçéééèéàçé
Si la disponibilité de la majorité des produits est une réalité, leur coût, et certains facteurs naturels et économiques les rendent parfois difficiles d'accès.
Il y a de la nourriture au marché Sandaga (Douala). En abondance même. Hier, les ménagères et autres clientes allaient et venaient devant les étals, tandis que plusieurs jeunes garçons venaient proposer leurs services de porteur. Dans la grande cour, des cageots de tomates sont disposés, arrosés régulièrement par le vendeur. Ils s'écoulent à 2500 F ! Dans plusieurs coins, des commerçants ont installé leur marchandise, dans des seaux, sur des sacs de jute à même le sol. Spécificité ici, les vivres frais : carottes, poivrons, haricots verts, tomates, choux, concombres. Les pommes de terre, par exemple, ont connu une hausse vertigineuse voici un mois. Mais les choses se sont améliorées. « Un seau de pommes de 15 litres se vend aujourd'hui à 3000 F. Mais il y a un mois, c'était 4500 F. A cette période-là, la demande était supérieure à l'offre. Les conditions climatiques ont influé sur la production. C'est pour cela que ça avait augmenté », explique Maurice Djifack, vendeur de vivres frais.
Non loin, au rayon volaille, c'est l'augmentation des prix du maïs qui vient expliquer la spirale haussière. Selon cet éleveur, membre d'un GIC, le kilogramme de maïs est passé de 150F à 250F voici trois semaines. Ce qui entraîne inéluctablement un flambée des prix du poulet et fait trembler les aviculteurs. « Maintenant, on est obligé de monter à 2500 F pour un poulet de 50 jours. Or, les clients préfèrent acheter les poulets sur pied, avant qu'on ne les abatte. Donc, pour les convaincre, il nous faut de bons poulets bien nourris. Poulet bien nourri signifie qu'il y a assez de maïs abordable. Mais quand on voit le prix, on donne moins à manger au poulet. Ce qui influe sur la qualité et sur la consommation », explique Michel Bouemmeu, délégué du GIC Boum Nega Zomo.
Même rengaine pour le maquereau 25+ dit « Oya oya », prisé par les amateurs de poisson braisé. Actuellement, il se fait même rare. Les spécialistes l'expliquent par le fait qu'il est fortement sollicité. La demande est forte et d'autres pays, qui ne le consommaient pas avant, s'y sont mis. Bouba, le boucher lui aussi fulmine devant sa marchandise. « Le bœuf est devenu trop cher. On se ravitaille au Nord. Une tête coûte entre 700.000 F et 800.000F. Sans compter que le transport d'un bœuf va dans les 80.000 F et que, parfois, en route, certains meurent. » Pour lui, « l'Etat doit faire quelque chose ».

Magasins-témoins
Et l'Etat a fait quelque chose. Aux lendemains des émeutes de février 2008 et devant la hausse vertigineuse des prix des denrées de première nécessité, les pouvoirs publics ont pris plusieurs mesures pour maîtriser les prix et rendre accessibles les denrées de première nécessité. Des équipes de vérificateurs et de contrôleurs de prix ont été renforcées et intensifiées. Ce qui a permis d'effectuer des saisies et ventes aux prix homologués, de produits victimes de spéculations, et de remettre au pas, les commerçants véreux. A la délégation régionale du Commerce pour le Littoral se trouvent, en actes concrets, les retombées de la réponse gouvernementale. Là, un mini-marché a été organisé, appuyé par le Mincommerce. Un magasin-témoin a été ouvert depuis trois ans, où se bousculent les ménagères. On trouve ici, sucre, sel, riz, tomate, allumettes, huile de table, farine, etc. « C'est ouvert en permanence, lance Sylviane Ngueta. Les prix sont largement réduits par rapport aux marchés de la place. On a une différence qui va de 10 F à 25F. Pour le sucre en poudre, la différence va de 100 à 150 F. Ce qui n'est pas négligeable. » A côté, une boucherie toujours installée grâce aux soins du Mincommerce ne désemplit pas. La viande se vend bien, au prix de 2100 F le kilo avec os, contre 2300/2400F dans les boucheries classiques et autres marchés.
Pourtant, quand on y regarde bien, toutes les ménagères ne viennent pas se ravitailler ici. Des caravanes itinérantes de vente promotionnelle, avec des magasins partenaires, se tiennent à des occasions précises. Mais ici, l'information doit encore circuler. Les ménagères admettent même que cette initiative « n'est qu'une goutte d'eau dans la mer. Ça ne déplace pas encore assez les foules ». « Pourtant on fait des efforts de communiquer sur ces ventes promotionnelles et ces marchés-témoins », ajoute Sylviane Ngueta. En tout cas, cette autre dame, venue acheter de la viande, se réjouit quand même du prix relativement abordable (2100 F le kilo de viande avec os). Même si elle paraît résignée : « Je vis à Akwa, et c'est ici que je viens acheter ma viande. On va faire comment ? Même si c'est à 3000 F, on va se débrouiller pour acheter, et ne pas mourir de faim ».

Si la disponibilité de la majorité des produits est une réalité, leur coût, et certains facteurs naturels et économiques les rendent parfois difficiles d’accès.

Il y a de la nourriture au marché Sandaga (Douala). En abondance même. Hier, les ménagères et autres clientes allaient et venaient devant les étals, tandis que plusieurs jeunes garçons venaient proposer leurs services de porteur. Dans la grande cour, des cageots de tomates sont disposés, arrosés régulièrement par le vendeur. Ils s’écoulent à 2500 F ! Dans plusieurs coins, des commerçants ont installé leur marchandise, dans des seaux, sur des sacs de jute à même le sol. Spécificité ici, les vivres frais : carottes, poivrons, haricots verts, tomates, choux, concombres. Les pommes de terre, par exemple, ont connu une hausse vertigineuse voici un mois. Mais les choses se sont améliorées. « Un seau de pommes de 15 litres se vend aujourd’hui à 3000 F. Mais il y a un mois, c’était 4500 F. A cette période-là, la demande était supérieure à l’offre. Les conditions climatiques ont influé sur la production. C’est pour cela que ça avait augmenté », explique Maurice Djifack, vendeur de vivres frais.
Non loin, au rayon volaille, c’est l’augmentation des prix du maïs qui vient expliquer la spirale haussière. Selon cet éleveur, membre d’un GIC, le kilogramme de maïs est passé de 150F à 250F voici trois semaines. Ce qui entraîne inéluctablement un flambée des prix du poulet et fait trembler les aviculteurs. « Maintenant, on est obligé de monter à 2500 F pour un poulet de 50 jours. Or, les clients préfèrent acheter les poulets sur pied, avant qu’on ne les abatte. Donc, pour les convaincre, il nous faut de bons poulets bien nourris. Poulet bien nourri signifie qu’il y a assez de maïs abordable. Mais quand on voit le prix, on donne moins à manger au poulet. Ce qui influe sur la qualité et sur la consommation », explique Michel Bouemmeu, délégué du GIC Boum Nega Zomo. Même rengaine pour le maquereau 25+ dit « Oya oya », prisé par les amateurs de poisson braisé. Actuellement, il se fait même rare. Les spécialistes l’expliquent par le fait qu’il est fortement sollicité. La demande est forte et d’autres pays, qui ne le consommaient pas avant, s’y sont mis. Bouba, le boucher lui aussi fulmine devant sa marchandise. « Le bœuf est devenu trop cher. On se ravitaille au Nord. Une tête coûte entre 700.000 F et 800.000F. Sans compter que le transport d’un bœuf va dans les 80.000 F et que, parfois, en route, certains meurent. » Pour lui, « l’Etat doit faire quelque chose ».
Magasins-témoins
Et l’Etat a fait quelque chose. Aux lendemains des émeutes de février 2008 et devant la hausse vertigineuse des prix des denrées de première nécessité, les pouvoirs publics ont pris plusieurs mesures pour maîtriser les prix et rendre accessibles les denrées de première nécessité. Des équipes de vérificateurs et de contrôleurs de prix ont été renforcées et intensifiées. Ce qui a permis d’effectuer des saisies et ventes aux prix homologués, de produits victimes de spéculations, et de remettre au pas, les commerçants véreux. A la délégation régionale du Commerce pour le Littoral se trouvent, en actes concrets, les retombées de la réponse gouvernementale. Là, un mini-marché a été organisé, appuyé par le Mincommerce. Un magasin-témoin a été ouvert depuis trois ans, où se bousculent les ménagères. On trouve ici, sucre, sel, riz, tomate, allumettes, huile de table, farine, etc. « C’est ouvert en permanence, lance Sylviane Ngueta. Les prix sont largement réduits par rapport aux marchés de la place. On a une différence qui va de 10 F à 25F. Pour le sucre en poudre, la différence va de 100 à 150 F. Ce qui n’est pas négligeable. » A côté, une boucherie toujours installée grâce aux soins du Mincommerce ne désemplit pas. La viande se vend bien, au prix de 2100 F le kilo avec os, contre 2300/2400F dans les boucheries classiques et autres marchés. Pourtant, quand on y regarde bien, toutes les ménagères ne viennent pas se ravitailler ici. Des caravanes itinérantes de vente promotionnelle, avec des magasins partenaires, se tiennent à des occasions précises. Mais ici, l’information doit encore circuler. Les ménagères admettent même que cette initiative « n’est qu’une goutte d’eau dans la mer. Ça ne déplace pas encore assez les foules ». « Pourtant on fait des efforts de communiquer sur ces ventes promotionnelles et ces marchés-témoins », ajoute Sylviane Ngueta. En tout cas, cette autre dame, venue acheter de la viande, se réjouit quand même du prix relativement abordable (2100 F le kilo de viande avec os). Même si elle paraît résignée : « Je vis à Akwa, et c’est ici que je viens acheter ma viande. On va faire comment ? Même si c’est à 3000 F, on va se débrouiller pour acheter, et ne pas mourir de faim ».
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