Ainsi, il y a eu 5 meurtres de journalistes au Mexique, 4 au Brésil, 4 au Honduras et un chacun en Colombie, au Salvador, Guatemala, Pérou et Venezuela. Un journaliste mexicain est déclaré manquant depuis plusieurs semaines. La violence générée par le crime organisé et le harcèlement psychologique quotidien dont sont victimes de nombreux journalistes indépendants et des groupes de presse rendent l'exercice de ce métier très compliqué. Robert Rivard stigmatise notamment l'attitude de l'Equateur et de son président Rafael Correa: "il faut qu'il arrête de persécuter les journalistes de son pays," faisant suite à une plainte qu'a déposé le président équatorien contre le quotidien El Universo.
Les patrons du journal ont été condamnés la semaine dernière à des peines de prison de 3 ans ainsi qu'à verser la somme de 40 millions de dollars de dommages et intérêts envers Correa. Tout ça pour quelques articles critiques envers la gestion du gouvernement equatorien. "Le président Correa est en train d'enlever l'indépendance de la presse dans son pays. Il s'agit d'un harcèlement judiciaire que nous trouvons aussi au Brésil, au Paraguay ou au Venezuela. On censure les journalistes et on leur inflige des amendes exagérées."
En amérique latine, c'est toujours à Cuba où la liberté de la presse est la plus restrictive. Les journalistes indépendants, qui tentent de s'exprimer via des blogs et les réseaux sociaux, sont régulièrement arrêtés et jetés en prison par le gouvernement de Raul Castro.