Fichage des allocataires sociaux : «un débat de communication politique»
Publié le 08 août 2011 par Letombe
Christophe Borgel, Secrétaire national chargé de la vie des fédérations et des élections, a réagi en point presse ce lundi matin au positionnement de Thierry
Mariani qui s’est prononcé pour un «fichage généralisé» des allocataires sociaux au prétexte de lutter contre la fraude sociale. Qui peut croire, au moment où le chômage atteint des niveaux extrêmement élevés dans notre pays, que
c’était l’urgence du moment s'est-il interrogé. Avant de juger que «derrière ce discours de Monsieur Mariani, c’est un débat de communication politique».
Fichage des allocataires sociaux : «un débat de... par PartiSocialiste
Qui peut croire, au moment où le chômage atteint des niveaux extrêmement élevés dans notre pays, que
c’était l’urgence du moment?
Si personne ne peut nier qu’il faut lutter contre toutes les fraudes, «qui peut croire, s'est interrogé
Christophe Borgel, (qu')au moment où le chômage atteint des niveaux extrêmement élevés dans notre pays, où la précarité touche notre population, que c’était l’urgence du moment ?», «Qui peut
ainsi penser dans cette situation que l’urgence est de s’attaquer aux fraudeurs aux prestations sociales». «Qui peut croire que les Conseils Généraux majoritairement présidés par les
socialistes, confrontés aux paiements de ces prestations sociales et à l’explosion de celles-ci en raison de la crise et confrontés à des situations budgétaires difficiles, ne sont pas
attentifs à tous les moyens pour lutter contre l’explosion budgétaire et donc à la lutte contre la fraude» a-t-il poursuivi.
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Un débat de communication politique en vue de l'élection présidentielle
Le secrétaire national a jugé que «derrière ce discours de Monsieur Mariani, c’est un débat de communication politique».
«On plante un décor entre une droite attachée à la lutte contre la fraude et une gauche qui fait de l’assistanat sa mesure favorite». «Malheureusement pour Monsieur Mariani, pour l’ensemble du
gouvernement et pour le Président de la République, a-t-il poursuivi, la gauche actuelle qui va se présenter à l’élection présidentielle est armée d’un programme où elle veut tenir à la fois la
réponse à la crise des dettes souveraines et en même temps la réponse à la crise sociale et donc la nécessité d’avoir un chemin pour la justice», a t-il conclu.
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