Dans l’optique de la compréhension optimale de la consommation médicamenteuse sur le territoire hexagonal, l’Assurance Maladie a réalisé une étude très approfondie qu’elle a ensuite publié au mois de Mars 2011. A l’occasion de cette analyse, il s’agit effectivement de comprendre les raisons pour lesquelles le secteur de la protection sociale connaît un tel délitement sur le territoire hexagonal. Il convient d’ailleurs de prendre conscience que cette problématique est partiellement atténuée par l’avènement des mutuelles santé qui sont très rapidement devenus le deuxième financeur des dépenses de santé en France. Or, chaque mutuelle santé compense à sa mesure les retraits incessants de l’Assurance Maladie en terme de protection sociale principale allouée aux assurés sociaux. Malgré tout, il est fondamental de prendre conscience que les mutuelles santé ne constituent pas nécessairement une solution globale puisqu’il faut au contraire parvenir à modifier significativement le comportement des Français en ce qui concerne le secteur médical.
A cet égard, l’étude réalisée par les services de l’Assurance Maladie est particulièrement intéressante dans la mesure où elle illustre parfaitement l’existence d’une structure de consommation défavorable : « En effet, notre pays se caractérise par une structure de consommation défavorable : la part des prescriptions dans le répertoire de médicaments génériques est moins élevée,; voire en recul sur la période 2006-2009, au profit de produits plus récents et onéreux. Dans ce cadre, l’Assurance Maladie va poursuivre et développer ses actions pour favoriser, lorsque cela est possible, le recours aux médicaments disposant d’un générique afin de mobiliser les importantes marges de progrès existantes ». Il est en conséquence nécessaire pour les pouvoirs publics de continuer le travail d’information entamé depuis une décennie s’agissant de l’impérieuse nécessité de modifier son approche de la question médicamenteuse en recourant notamment plus aisément aux génériques. A ce propos, il nous appartient également d’indiquer que le secteur médicamenteux est à l’aube de connaître un profond bouleversement dans la mesure où une réforme en ce sens a été présentée par le Ministère de la Santé. Il s’agit d’une décision qui intervient au terme de la révélation de l’affaire du médiator pour laquelle le processus d’indemnisation est désormais prêt à être engagé conformément à la publication récente du Décret d’indemnisation.