Visite de la Ville d'Alençon

Publié le 08 août 2011 par Jeunenormandie

Durée environ 2h à 2h30 à pied en laissant la voiture de préférence sur la place Foch.

Alençon n'est pas une de ces villes monumentalemes réputées au loin et pour lesquelles le touriste ferait exprès des kilomètres. C'est une noble dame discrète et aimable à la fois qui ne livre ses secrets que peu à peu et qui sédyut davatage au fur et à mesure qu'on la connait.

Le Château des Ducs:

Le plus prestigieux édifice qui s'offre à la vue sur la place Foch est bien le célèbre Château des Ducs, dont l'essentiel de la construction date de Pierre II, Comte d'Alençon et de Jean Ier, Duc d'Alençon donc vers la fin du XIV ème siècle et du début du XV ème siècle.

Louis XI y passa et faillit être écrasé par la chute d'une pierre détachée de l'une des tours de l'entrée. Marguerite de Navarre y logea son palais d'été et y entretint sa cour de poètes. Mais ce qui reste du château est bien modeste par rapport à la construction d'origine. La partie essentielle était un monumental donjon qui s'élevait à peu près à l'endroit du palais de justice actuel qu'est regrettable architecturaleme

Henri IV l'épargna. Par contre l'Intendant Julilen au XVIII ème siècle le transforma en prison en entreprenant des travaux qui furent mal conduits et le déteriorèrent au point qu'il fallut l'abbatre.

Le Palais d'été a lui aussi disparu, il se trouvait à peu près à l'emplacement de l'Hôtel de Ville.

L'Hôtel de Ville:

sur cette même place Foch, anciennement Place d'Armes, le visiteur peut admirer la courbe élégante de la façade de l'Hôtel de Ville, construction d'un équilibre très classique, surmontée à droite et à gauche d'un fronton rectangulaire, de deux balustrades qui évoquent la Petit Trianon. Le monument édifié à partir de 1783 (XVIII ème siècle) par Delarue n'a été achevé qu'en 1795 à cause des troubles de la Première République.

Rue Porte de La Barre: Revenu dans la rue Balzac, le visiteur peut la suivre jusqu'aux modestes restes de la Porte de La Barre, dont on voit encore l'une des tours de protection et les amorces de la voûtes.

Nous arrivons à l'Eglise Saint-Léonard construite par René et Marguerite, Duc et Duchesse de Lorraine. L'intérieur est de style Gothique Flamboyant et mérite un coup d'oeil.

Le Quartier de la Sarthe

du carrefour des Etaux (Coeur de l'Alençon de l'époque celto-romaine) de petites rues divergent:

  • rue de la Juiverie

  • rue des Marais

  • rue des Granges

  • rue Bonette

Le flaneur peut se croire revenu quatre ou cinq siècles en arrière.

En continuant la rue de la Sarthe, le promeneur doit s'arrêter un instant sur le pont qui enjambe la Sarthe, d'où il peut apprécier la charmante perspective sur la rivière aux bords de laquelle se mêlent en un harmonieux et provincial équilibre les frondaisons et les architectures.

S'il revient vers le centre-ville par la rue du Pont-Neuf, il remarquera en passant sur la façade du n°15, une plaque rappelant l'installation en août 1944, du PC de la 2ème Division Blindée Française du Général Philippe de Hauteclocque dit Leclerc, c'est de cette maison que partiront les ordres de la Bataille de la Forêt d'Ecouves.

L'Eglise Notre-Dame

L'église a été commencée au XIV ème siècle et terminée au XV ème siècle. Le porche, oeuvre de Jean Lemoine, ne fut terminé qu'en 1506 donc au XVI ème siècle grâce au mécénat de Marguerite, Duchesse de Lorraine. Cette magnifique entrée à trois pans présente des gables merveilleusement effilés fleuris et festonnés de guirlandes de pierre. Au-dessus du porche central, les personnages symétriquement disposés représentent « La Cène » et « La Transfiguration ». deux prophètes et trois disciples regardent extasiés le Christ situé au centre du registre supérieur. L'apôtre Jean, au milieu du registre inférieur, à même dû tourner le dos à la rue pour mieux voir le miracle. Une légende prétend qu'il s'est retourné d'un coup en 1562 pour ne pas assister au sac de l'église par les protestants.

Il est dommage que les statues des pieds-droits et des voussures du portail principal et des portes en accolades aient été martelés par les Protestants puis lors de la Premiere République Française.

Nous sommes d'autant plus à l'aise pour clamer après bien d'autres notre consternaton devant l'affligeante tour carrée qui s'élève à la croisée du transept. Cette tour est l'oeuvre de l'Intendant Lallemant de Levignen (qui a aussi construit le pont de la Concorde), elle date du XVIII ème siècle et remplace un clocher détruit par un incendie en 1744.

La Maison d'Ozé

Quittant l'église Notre-Dame, nous remarquons au fond de la place une élégante et sobre construction connue sous ce nom. Elle a été édifiée au XV ème siècle pour l'échevin Jean du Mesnil. La façade donnant sur le jardin avec sa jolie tourelle est aussi séduisante et peut-être moins austère que celle donnant sur la place.

La Grande-Rue et ses abords.

En tranversant la Grande-Rue, et en nous avançant un peu dans la rue du Bercail, nous découvrons la façade et la Cour du Tribunal de Commerce qui a été bâti au XV ème siècle.

L'Hôtel de la Préfecture

Bâti vers 1630 donc le XVII ème siècle par Ch. De La Besnardière, receveur des Tailles de la Province. Il fut occupé par la Duchesse de Guise, douairière d'Alençon en 1676,puis par les religieuses de l'Hôtel-Dieu, puis par les intendants de la Généralité d'Alençon et enfin depuis 1800 par le corps préfectoral. L'édifice a subi du fait de ses différents propriétaires quelques modifications et adjonctions qui ont un peu nui à l'équilibre primiotif. Néanmoins, l'alliance de la pierre, de la brique rose, de l'ardoise bleue et noire, l'élégance du pavillon central et des grands toits fortement inclinés font de cette construction, l'une des plus caractéristique du style Louis XIII.