Pascal Mercier, Train de nuit pour Lisbonne, poche 10/18. 511 pages.
À force d’en rajouter (des pages), le mystère ne s’épaissit plus mais coagule. Malgré le titre alléchant et la curiosité du début, impossible d'attendre le terminus, on finit par descendre en route, ce que j’ai fait au chapitre 19, page 198.
Hiromi Kawakami, La brocante Nakano, Picquier poche. 343 pages.
À vouloir nous attacher à des petits riens, l’auteur nous détache de tout. Au chapitre intitulé Les pommes, j’ai décidé de ne plus en être une, page 253.
Mary Ann Shaffer & Annie Barrows, Le Cercle littéraire des amateurs d’épluchures de patates, poche 10/18. 411 pages.
Pourquoi l’éditeur a-t-il cru judicieux de contracter le titre complet de ce roman épistolaire qui est en réalité Le cercle des amateurs de littérature et de tourte aux épluchures de patates de Guernesey ? Telle est la seule question que l’on trouve encore à se poser au moment de câler avant le milieu de cette tourte bourrative, page 148 en ce qui me concerne. Et pourtant, je les aime les tourtes aux patates !
Christian Gailly, L’incident, éditions de Minuit. 255 pages.
Incident, je veux bien mais c'est déjà beaucoup dire. Arrivé page 53, on sait qu’une femme s’est fait voler son sac et que l’homme qui l’a retrouvé envisage de tondre la pelouse. Lu les quelques 200 autres pages parce qu’il pleuvait et que je n’avais pas envie de commencer les travaux dans ma cuisine. Pour qui serait tenté de ne pas lire ce livre, voici, pour lui donner raison, la quatrième de couverture : « Elle n’avait pas prévu qu’on lui volerait son sac à la sortie du magasin. (Note du lecteur : Au fait, vous prévoyez qu’on vous vole quelque chose, vous ?) Encore moins que le voleur jetterait le contenu dans un parking. Quant à Georges, s’il avait pu se douter, il ne se serait pas baissé pour le ramasser. »
Sacré Georges, il nous les fera toutes !