La raison en est, d’après Karine Clément, qu’elles les détruisent lorsqu’ils deviennent trop volumineux et vieillissants. Ce qui entraîne la prolifération de jeunes adipocytes, devant à leur tour être détruits. Et ainsi de suite… D’où la conclusion du professeur Clément : « Le tissu adipeux est donc un véritable organe. Il n’est pas inerte. Il y a un renouvellement cellulaire ».
De plus, fait essentiel, un tel cycle hyperproducteur en macrophages et lymphocytes T, alimente et développe un foyer inflammatoire, favorisant les pathologies liées au surpoids (diabète, troubles cardio-vasculaires…). Ce qui a convaincu Karine Clément, tout d’abord de la relation causale existant entre surpoids et terrain inflammatoire, et ensuite, de la priorité qu’il y a à lutter contre le processus inflammatoire : « Laisser évoluer le surpoids, c’est entretenir ce terrain inflammatoire, source de complications qui finiront par devenir irréversibles. »
Ces travaux apportent aussi un éclairage nouveau sur la difficulté à maigrir. Le suspect en serait la fibrose ! Un collagène enfermant les adipocytes dans une coque résistante. « Plus les fibroses sont nombreuses et plus il est difficile de perdre du poids », a en effet pu constater l’équipe de l’Inserm. Cette fibrose tissulaire serait donc celle qui se cache derrière tous les tracas des « victimes du yoyo pondéral ou celles qui sont en surpoids depuis de nombreuses années. »
Quels sont alors les objectifs ? « Évaluer la quantité de fibrose présente dans le tissu adipeux d’un patient permettrait de préjuger de sa plus ou moins grande capacité à bien maigrir grâce à un régime ou un acte chirurgical » (Karine Clément). Avec, bien sûr, la perspective d’enrayer le processus inflammatoire…
Source : www.eco2011.org/meetings.htm