De Mankell, je ne connaissais que ses romans policiers que je n’ai jamais lu n’étant pas une adepte du genre. De celui-ci, j’avais entendu parler en bien alors quand tulisquoi l’a proposé en livre voyageur, j’ai eu envie d’en profiter. Et ce fut au final une très belle découverte.
Et pourtant, l’histoire ne fait pas franchement « rêver », c’est celle d’un homme de 60 ans qui vit reclus sur une île de la baltique depuis 12 ans. Il va se retrouver confronter à son passé qui se manifeste en son amour de jeunesse qui vient le trouver plus de 30 ans après. Il est difficile de livrer plus sur l’histoire sans rien en dévoiler. On va y croiser en tout cas, plusieurs femmes fortes et être confrontés à la mort.
J’ai profondément aimé ce texte car il est très riche et complexe par ses thèmes (le pardon, la résilience, la lâcheté, le deuil, le lien transgénérationnel…) et parce que l’écriture est très belle. Beaucoup de phrases, poétiques parfois mais surtout très justes et jamais « grandiloquentes », continuent de résonner en moi.
Et pourtant, tout semble assez improbable dans cette histoire aux personnages cabossés par la vie, mais on a envie d’y croire, on se laisse en tout cas emporter sans résistance parce que c’est bon et si humain.
Et puis c’est un livre dépaysant pour tous ceux qui n’habitent pas les contrées du grand nord gelé.
Tout comme le personnage principal, je sors de ma coquille car c’est le genre de livre qu’on a envie de partager.
Si vous aimez les écritures émouvantes mais aussi très pudiques, ce livre est fait pour vous.