De retour d'une semaine formidable en Toscane, je vous propose un article écrit avant mon départ. Vous allez dire que je suis narcissique, et vous aurez sans doute raison, mais je ne peux m’empêcher de revenir sur l'expérience télévisuelle que j'ai eu la chance de vivre pendant le FestiVoix 2011. Et puis, certains de mes amis n'ont pas pu suivre l'intégralité des capsules, alors...
N'étant pas du tout dans le milieu de la télévision, je m'estime extrêmement chanceux d'avoir eu l'occasion de réaliser une chronique régulière pendant les 10 jours du FestiVoix sur TVCOGECO. OK, ce n'est pas TVA ou Radio Canada, mais c'est tout de même de la télé et surtout cela laissera des souvenirs extraordinaires... et les bons souvenirs, ça n'a pas de prix !
Laissez-moi vous rappeler le contexte. En 2010, pour ma deuxième édition du FestiVoix, j'avais décidé d'aller un peu plus loin que les simples articles pour mon blog. J'avais donc imaginé un concept, appelé "Un français squatte au FestiVoix", dans lequel je me proposais de demander l'aide de certains trifluviens pour trouver un toit, un job et une blonde, dans le but de rester à Trois-Rivières après l'évènement.
J'avais donc eu l'occasion d'interviewer des artistes (Fabiola Toupin, Les Malléchés, Pépé), des membres de l'équipe du festival (Stéphane, Thomas, Jean), des bénévoles et des commerçants, pour essayer de les squatter.
A l'époque, cette petite chronique, qui n'était visible que sur ma web télé et sur celle du FestiVoix, était totalement "artisanale", dans le sens où je filmais et réalisais le montage moi-même. Malgré ce, elle avait connu un petit succès, ce qui m'avait d'ailleurs valu les honneurs du quotidien local, Le Nouvelliste.
Au printemps 2011, lorsque Thomas m'a appris que le FestiVoix allait avoir une quotidienne sur TVCOGECO et qu'il aimerait bien que j'ai une chronique, je n'en ai pas cru mes oreilles (comme Sarah, l'animatrice de l'émission). En plus, avec la prise de vue et le montage réalisés par des professionnels (non, sur la photo, c'est encore un amateur...), ça fait une sacrée différence !
Après avoir un peu réfléchi, je me suis dit qu'il fallait que je sois dans la continuité du concept 2010, mais en plus comique. Au lieu de me disperser en cherchant un blonde, un toit et un job, il fallait que je me concentre sur ce dernier point. Mais l'idée était de ne pas y arriver et de me faire jeter par la personne que j'essayais de squatter.
Le plus évident pour moi était de tenter de piquer le job d'un membre de l'équipe du FestiVoix. En outre, cela présentait l'avantage de montrer un partie des coulisses de l'évènement.
C'est ce que j'explique à Sarah, la veille du festival, dans la vidéo d'introduction à l'émission quotidienne, qui s'intitulait "Au cœur du FestiVoix" :
Dès le lendemain, j'étais à pied d’œuvre pour ma première capsule. Pas facile, le premier jour du FestiVoix, de trouver quelqu'un de dispo pour un tournage alors qu'il y a encore des milliers de détails à régler et que tout le monde est dans le jus.
Par chance, Stéphane, le Directeur Général, était en entrevue à l'extérieur et son bureau me tendait les bras. Alors, avec la complicité de certains membres de l'équipe et de mon ami Sam, j'ai rapidement monté un petit scenario. Pour l'introduction de la capsule, j'avoue qu'il a fallut faire un certain nombre de prises car je n'étais pas vraiment habitué à ce genre d'exercice.
En revanche, ce à quoi je ne m'attendais pas (et David, le caméraman-réalisateur, non plus), c'est que nous tournerions la scène principale en une seule prise.
Il faut dire que tous mes complices se succédaient dans le bureau à un rythme effréné et que le téléphone, à ma demande, n'arrêtait pas de sonner... bref, je devais jouer la panique et finalement, j'étais vraiment paniqué.
Pour une première, ce n'était pas pire. A vous de juger :
Le surlendemain, deuxième tournage... après avoir foiré un job intellectuel, il fallait que je m'attaque à du manuel, une job de bras, comme on dit icitte.
Pour cela, je me suis naturellement adressé à l'ami Benjamin, Directeur de la Production, en charge des aménagements du FestiVoix. Mais le tournage ne fut pas une mince affaire. En effet, comme je vous l'ai dit dans mon premier billet sur l'équipe du FestiVoix, Ben est un des hommes les plus sollicités pendant l'évènement. Il est partout en même temps, son téléphone n'arrête pas de sonner... c'est l'enfer.
Nous avions rendez-vous vers 15h00 pour le tournage et j'ai finalement réussi à le capter à 16h30. En plus de ça, il n'avait pas plus de 5 minutes à me consacrer. Du coup, il a fallut improviser un truc à la va vite. Je me suis retrouvé à essayer de monter une banderole avec des tie wraps, un truc assez facile pour moi. Après trois éditions du FestiVoix, c'est un truc que je manie assez bien pour l'avoir beaucoup utilisé.
Il a donc fallu que je déploie toutes mes capacités de comédien (et elles ne sont pas énormes...) pour rater cette mission. Finalement, grâce à Pierre-Yves, le réalisateur du jour, le résultat n'est pas complètement catastrophique :
Si vous avez regardé la première vidéo de ce billet, l'introduction, vous avez pu constater que dans la brève présentation de ma chronique, j'expliquais à Sarah :"Cette année, je vais essayer de piquer la job d'un acteur du FestiVoix... peut-être toi, Sarah !".
Comme on dit, ce n'est pas tombé dans l'oreille d'une sourde, car quelques jours plus tard, Sarah me disait :"Yann, j'ai une idée à te proposer. Pour l'émission du 5 juillet, tu devrais essayer de piquer ma job d'animatrice !". Quelle bonne idée !!! Nous avons imaginé un scénario dans lequel elle me surprenait en train de présenter l'émission "Au cœur du FestiVoix" à sa place et où, finalement, nous décidions de faire une entrevue d'artiste chacun afin que le caméraman réalisateur nous départage à la fin.
C'était vraiment sympa car cela m'a permis d'interviewer un groupe de Marseille très sympa, Alcaz. Et je crois que je ne m'en suis pas trop mal sorti... même si, à la fin, Pierre-Yves choisit Sarah (comme je le comprends !).
Voici l'intégralité de l'émission :
Après cette expérience plus qu'intéressante, j'avais envie de retenter une activité manuelle. En fait, j'avais surtout envie de mettre en avant mes deux amis de la cantine des bénévoles, Fernand et Martin, qui font un travail super pendant les 10 jours de l'évènement.
Cette capsule, nous l'avions bien préparée. L'idée, c'était que je teste plusieurs tâches liées à la cuisine ou au ménage sous la direction, ferme et réprobatrice de Fernand (ci-contre). Et il fut parfait dans ce rôle !
Encore une fois, j'ai dû faire appel à tous mes talents d'acteur pour rater le nettoyage de la vaisselle, car c'est un truc que je maîtrise plutôt bien, n'ayant pas de lave vaisselle chez moi.
Pour la petite histoire, mes parents, en visionnant la vidéo, on vraiment cru que je m'étais coupé le doigt...
Pour ma dernière chronique, j'avais envie de réaliser un de mes fantasmes, revêtir la tunique rouge des membres de la sécurité du FestiVoix. J'ai donc été voir Steve, le responsable de cette équipe, pour lui soumettre l'idée. Malheureusement, il devait être absent le jour du tournage. Mais il m'a dit : "Ne t'inquiète pas, François sera là et je suis certain qu'il va être excellent pour ça !".
Steve ne se trompait pas. Non seulement François (photo ci-contre) m'a fait enfiler un chandail beaucoup trop grand pour moi (de manière à ce que ma musculature impressionnante ne se remarque pas trop...), mais surtout, c'est lui qui a imaginé tout le scenario de cette capsule.
Je dois dire qu'on s'est bien marré...
Voilà, encore une expérience formidable grâce au FestiVoix.
Comme disent les Québécois, "Faire de la télé avant 40 ans... check !". Voici un truc que j'ai pu rayer de ma liste juste à temps.
Maintenant, je peux m'attaquer à celle des trucs à faire avant 50 ans...