Depuis plusieurs semaines, une vague de militantisme écologique traverse les réseaux sociaux au Maroc au sujet d’une catastrophe écologique en cours dans une région particulièrement fragile sur le fleuve de la Moulouya. La situation est d’autant plus alarmante que les atteintes à différents éco-systèmes au Maroc, Cèdraies et macaques de l’Atlas, Désertification de l’Oriental et du Haouz, destructions de zones humides et réserves ornithologiques, pourtant conventionnées RAMSAR, sont légions et que l’insouciance des autorités, récurrente à en croire une certaine…
Dans le cas de la dernière catastrophe de la Moulouya, Le correspondant d’une chaîne nationale, pourtant basé à 60 kms, et pourtant, alerté par les associations locales, très rapidement, ne s’est présenté qu’après dix jours. Il faut croire que l’actualité régionale était très riche.
Nous avions tous crû au mirage d’une réelle prise de conscience dont les bribes avait commencé à apparaître fin 2009 avec moultes cérémonies institutionnelles mais la vache a accouché d’une souris.
Pourtant, le Maroc de part sa sa situation géoographique unique, sa situation entre deux mers, la diversité des reliefs dispose d’éco-systèmes d’une extrême richesse, très largement sacrifiés sur l’autel de politiques de développement hasardeuses (tourisme), de la misère humaine et du braconnage (Atlas), d’absence notoire de contrôle des procédures des activités humaines par les autorités.
C’est ainsi que s’explique cette même situation incongrue avec des résultats d’analyse qui mettent trois semaines à être interprétés sans être rendus publics, le tout dans une région qui bénéficie d’une grande attention institutionnelle et le tout résultant de l’activité économique d’une entité filiale d’une entreprise leader et en situation de quasi-monopole sur son secteur.