Mangeons nous sain de nos jours ?

Bonjour à tous !
Dans la même série que le film Mâles en péril ou encore Le temps des grâces, nous avons visionné le film Manger peut-il nuire à notre santé ?, un reportage diffusé sur France 3 il y a peu. A priori, la question semble bête. Mais en réalité, les transformations qu'ont connus les processus de production et de transformation de la nourriture qui se retrouve dans nos assiettes ont tellement changé en quelques décennies qu'il est logique de se poser la question de la qualité de notre nouvelle alimentation, d'autant que la quantité de celle-ci a grandement augmenté. Ce reportage part d'un constat simple : celui des analyses de sang de la journaliste qui mène l'enquête. Les résultats de la prise de sang montrent la présence quasi banale de produits chimiques, chez une femme qui pourtant se nourrit plutôt sainement par rapport à la moyenne. Cette observation guide alors l'enquête sur quatre produits de consommation très courante en France : la pomme, le pain, le porc et le saumon. Pour chacun de ces produits, le but et de trouver les causes possibles de la présence de produits chimiques dans ces aliments que nous consommons quotidiennement. Pour commenter chacune des enquêtes, des médecins, cancérologues sont questionnés par la journaliste. Leur constats sont souvent alarmants mais ceux-ci exposent des solutions possibles pour changer nos modes de production ou de consommation.
Le reportage commence par la pomme, fruit préféré des Français. Les produits chimiques visés ici sont les produits phytosanitaires, autrement dit les pesticides. Leur utilisation est plutôt récente puisqu'elle ne remonte qu'aux années 1950', années de mécanisation et de modernisation de l'agriculture française, qui avait pour but d'augmenter les rendements pour nourrir le pays. Est-elle réellement dangereuse pour la santé ou non ? Laisse t-elle des traces sur les produits. Vraisemblablement oui selon les études, même si les sociétés qui produisent ces substances nient leurs effets dans des "conditions normales d'utilisation". Des cas d'agriculteurs touchés de myopathie leur donnent tort. Mais leur utilisation est nécessaire selon les agriculteurs qui les utilisent, afin d'assurer une certaine production. L'essor relatif de l'agriculture bio (qui est la même que l'agriculture avant les années 50 comme le suggère à juste titre un médecin), pourrait être une solution face au problème des pesticides dans les fruits et légumes et même dans le blé.
En effet, ces produits sont tout autant mis en cause dans l'enquête sur le second produit qu'est le pain. Le blé qui est cultivé et qui sert à la production de la farine comporte en effet des traces de pesticides provenant du stockage de celui-ci, plus que des pesticides utilisés pendant sa culture. En effet, les grain de blé baignent dans ces produits lorsqu'ils sont stockés dans les silos. Le pain fabriqué avec la farine dérivée de ce blé contient donc des pesticides. C'est pire encore pour le pain complet (pourtant censé être un produit plus sain) puisqu'il contient l'écorce des grains qui contiennent plus de restes de pesticides. Concernant le pain, ce qui est également pointé du doigt sont les méthodes de fabrication qui se sont industrialisés pour plus de rentabilité. En effet, les pains industriels que l'on peut acheter en grande surface sont fabriqués essentiellement grâce à des additifs chimiques qui accélèrent la production. Les pâtisseries que l'on peut acheter en boutique ne sont pas épargnées puisqu'environ un artisan boulanger sur deux fabrique ses croissants à l'aide de préparation surgelée industrielle.
Passons ensuite à la viande. Après des aliments apportant des fibres, des vitamines et des sucres, l'enquête se tourne vers le porc et le saumon, qui apportent des protéines et des graisses. D'abord, le porc, qui est la viande la plus consommée par les français, est passé au crible. Sont visités des élevages et abattoirs où passent les porcs. D'abord on peut constater que la reproduction ne se fait plus dans des conditions naturelles mais par insémination artificielle à l'aide de véritables mâles reproducteurs "bodybuildés". Ce qui est le plus dénoncé est la sur utilisation des médicaments et traitements dans ces élevages, et surtout le fait que ces substances soient de moins en moins détectables. Le manque de contrôle vétérinaires sur la viande sont aussi mis en cause. Les conditions d'élevage changent aussi la qualité de la viande, qui apporte moins d'omega 3 et trop d'omega 6, ce qui favorise trop la croissance des cellules (notamment des cellules cancéreuses). La solution est de varier la nourriture des porcs. Des expériences ont montré que l'introduction du lin dans la nourriture des porcs permet de rééquilibrer le rapport entre oméga 3 et oméga 6 dans la viande. On peut trouver parfois ce lin dans le pain fabriqué par nos artisan boulanger ce qui est positif. Afin de compléter notre manque en oméga 3, il est aussi conseillé de consommer de l'huile de colza, qui est la meilleure des graisses végétales.
Enfin, le dernier aliment contrôlé est le saumon, qui est un des poissons les plus consommés en France. Pour enquêter dessus, notre journaliste a voyagé en Norvège, gros producteur du poisson en question. Le problème réside dans les conditions d'élevage, qui abaissent la qualité des produits (notamment de la chair, plus molle), dans la nourriture des poissons, qui contient des PCB nocifs et normalement interdits, qui ne peuvent être évité à cause de la contamination des mers et océans et dans les colorants utilisés pour la chair. La solution n'est pas de ne plus de consommer de poisson, qui est un aliment en temps normal excellent à la santé, mais surtout de consommer plus de petits poissons (maquereau, sardines voir saumon). Le risque, notamment pour les femmes enceintes, est de consommer trop de gros poissons, qui accumulent plus des substances chimiques nocives dans leur chair. Le manque de contrôle est aussi pointé du doigt comme pour le porc.
Le reportage finit par une conclusion sur les risques et sur les solutions éventuelles. Il prône bien évidemment une agriculture plus raisonnée et écologique (même si celle-ci n'évite pas tous les risques, notamment pour le saumon bio). Mais il met aussi en cause les grandes surfaces, qui par leur stratégie de marges trop élevées ne permettent pas toujours aux producteurs de faire le choix de la qualité face à celui de la quantité. La conclusion évoque aussi les conséquences de notre alimentation chimique et riche : la croissance anormale et alarmante de l'obésité (qui se manifeste en premier aux Etats-Unis) et une possible croissance du nombre de cancers et de maladies cardio-vasculaires, liée à ce phénomène de l'obésité massive et à notre alimentation. Il n'est pas trop tard pour réagir aussi bien individuellement qu'au niveau de la société.
En attendant de publier la vidéo sur le blog, voici le lien : http://www.agoravox.tv/actualites/sante/article/la-nourriture-moderne-nuisible-a-31201
Vincent Decombe