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Super 8, de J. J. Abrams - phénoménologie de l'impossible

Par Timotheegerardin
Super 8, de J. J. Abrams - phénoménologie de l'impossible
Spielberg n'est pas pour moi un souvenir d'enfance, je n'ai donc pas été étreint par la nostalgie en voyant Super 8. Ce qui m'a ému, en revanche, c'est la manière dont le deuil et la passion du cinéma sont tenus ensemble. Le film en super 8 est bien, dans le film de J.J. Abrams, l'art délicat de guetter les manifestations de l'impossible, d'en traquer l'ombre fragile. Que ce soit en faisant revivre la mère défunte contre le mur d'une chambre, l'espace d'un instant, ou en découvrant sur une autre bobines les tentacules d'une créature de l'au-delà. Encore et toujours l'image comme dialogue avec la mort - tout cela n'est pas très neuf, et pourtant c'est fait sans frime, subtilement, dans les habits qui conviennent au genre.

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