La garantie bris de glace, piège ou avantage ?

Publié le 07 août 2011 par Damienamselem

Sur le site du SRA, on trouve beaucoup de choses intéressantes en termes de statistiques – bien sûr celles en relation avec les assurances auto – même si l'on aimerait bien que celles-ci soient actualisées un peu plus souvent. J'ai ainsi examiné une petit tableau mettant en évidence l'évolution du coût de la garantie bris de glace entre 2000 et 2009, rapportée à l'évolution du nombre de sinistres.

Malgré la forte hausse constatée entre 2008 et 2009, on remarque que la fourchette s'établit grosso modo entre 80 et 80. Comparons maintenant ce tableau à celui de l'évolution du coût de cette garantie :

On voit sur le graphique ci-dessus que le coût global des sinistres bris de glace a lui doublé entre 2000 et 2009, à comparer donc à l'évolution de la fréquence présentée plus haut. Or cette garantie couvrait 89% des véhicules en 2009... Sachant que le prix moyen de cette garantie est de 32 euros, il suffit de faire la multiplication pour comprendre qu'elle intéresse les assureurs.

Le dindon de la farce c'est l'automobiliste?

En janvier 2011, l'association 40 millions d'automobilistes consacrait sa Une au problème de ces garanties jetant un éclairage inhabituel sur cette garantie, pour ainsi dire entrée dans les "habitudes des Français"... Dans un communiqué de presse, que je met en référence à la fin de cet article, l'association mettait ainsi en évidence, l'incidence des partenariats conclus entre assureurs et réparateurs (par le biais des "conventions") sur les coûts des primes d'assurance auto... 

"Une situation qui profite très largement aux réparateurs, au détriment du budget du consommateur"

D'après l'association, c'est surtout un marketing anxiogène de la part des assureurs qui serait à l'origine du succès de cette garantie. Le problème c'est que fort de ce succès, les partenariats conclus entre assureurs et réparateurs ont tout simplement conduit à une "automatisation de la procédure", supprimant "tout contact préalable entre l’assuré et l’assureur" ; conséquence : l'assureur perdait tout simplement le contrôle sur sa garantie, avec à la clé, des différences de plus de 30% entre les différentes enseignes... Est particulièrement visé le leader du marché...

D'après le président "40 millions d’automobilistes", Louis Derboulle, en fin de compte, "Le dindon de la farce c’est l’automobiliste qui finance un produit dont il n’a en réalité pas forcément besoin"...