Cette rubrique suit l’actualité éditoriale et présente les derniers ouvrages reçus par Poezibao. Il ne s’agit pas de fiches de lecture ou de notes critiques et les présentations font souvent appel aux informations fournies par les éditeurs.
Devant l’afflux de livres, Poezibao n’est plus en mesure de présenter chaque livre reçu de façon détaillée. Tous les livres reçus seront donc cités mais une partie seulement d’entre eux fait l’objet d’une présentation détaillée, accessible en cliquant sur « lire la suite de… »
Claude Minière, Je hiéroglyphe, Tarabuste
Marcel Migozzi, Voyageurs sans regard, Encres vivres
Hugo Pernet, Poésie simplifiée, End éditions
Henry Colombani, Mer, marées, marais, Westland éditions
Olivier Larizza, Couleurs mirabelle, récits, Orizons
Guy Cabanel, Hommage à l’Amiral Leblanc, Ab irato
Guy Cabanel, Barthélémy Schwartz, L’ivresse des tombes, Ab irato
Daniel Cohen, Eaux dérobées, Orizons
Revue Filigranes, n° 80
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•Claude Minière, Je hiéroglyphe, Tarabuste, 2011, 10 €
Nous progressons
à travers le froid et la pluie
J’ai fait des progrès
La poésie a progressé
Plus souple, plus rapide et libre
elle ne se trompe pas sur le nous
Et connaît ses ennemis
Nous scandons nos pensées au-delà du scandale
(p. 19)
•Marcel Migozzi, Voyageurs sans regard, Encres vivres n° 395, abonnement 12 volumes, 34 €.
à quoi bon répéter mourir
et son contraire : mourir
•Hugo Pernet, Poésie simplifiée, ENd éditions, 2011, 12 €
« Poésie simplifiée est le titre générique d’une série de courts livres écrits entre 2005 et 2010, dont facile, difficile et 8 constituent la part la plus aboutie. Poésie simplifiée n’est pas le résultat d’une méthode d’écriture ni la réalisation d’un projet littéraire : c’est une tentative de poésie dans un langage qui doit autant à Claude Royet-Journoud qu’à la lecture du dos
d’un paquet de céréales.
Écrire ne ressemble à rien. Pour obtenir ces livres j’ai travaillé par élimination : un travail quotidien sans éclat, banal. Ce qui reste n’est pas « le meilleur » ou le plus « intéressant », mais simplement ce qui n’a pas été éliminé. Finalement c’est comme si je n’avais rien écrit, et pourtant il y a un livre.
L’auteur doit réussir ce passage de rien à quelque chose, cet échange entre l’un et l’autre : quelque chose contre rien, quelque chose en échange de rien. La langue doit dire et se dire elle-même dans le livre, elle doit naître du livre. Je travaille jusqu’à ce que les mots semblent réellement avoir été produits par la langue dans l’espace rectangulaire de la page.
Quand je dis « je travaille », en vérité je supprime, je réduis, j’abandonne. Je compose à partir d’unités minimales de langage, obtenues par un lent processus de décantation, de sélection, de simplification. Mais ce que j’appelle écriture inclut également de longues périodes sans travail. L’écriture est une ascèse, et l’une de ses conditions est de ne pas écrire.
Dans mes livres, les unités n’ont pas de valeur intrinsèque, elles s’animent et agissent comme un système de résonances, de liens. Ces unités ne sont pas intérieurement validées par une poétique, elles sont elles mêmes cette poétique, l’élaboration d’une position. Leur efficacité se situe au niveau de leur articulation dans un livre. Peu importe ce que j’ai écris : si le langage est en ordre, la lecture l’animera. »
(note de l’auteur)
•Henry Colombani, Mer, marées, marais, Westland éditions, 2011, 18 €.
sur les éditions Westland, lire cet article de Sud-Ouest
•Olivier Larizza, Couleurs mirabelle, récits, Orizons, 10 €
Une note de lecture de ce recueil de récits autour du thème de l’enfance.
NDLR : le nom d’Olivier Larizza est sans doute aussi familier aux lecteurs de Poezibao, comme étant le dédicataire du très beau Bonheurs d’Olivier Larizza, de Jean-Paul Klée.
et aussi
•Guy Cabanel, Hommage à l’Amiral Leblanc, Ab irato, 2009, 10 € en savoir plus
•Guy Cabanel, Barthélémy Schwartz, L’ivresse des tombes, Ab irato, 2011, 10 €, en savoir plus
•Daniel Cohen, Eaux dérobées, Orizons, 2009, 25 €, en savoir plus
•Revue Filigranes, n° 80, L’imaginaire des frontières3, « Passer outre », 10 €