J'ai récemment terminé la lecture d'un livre fort inspirant.
Long Way Down des comédiens Charley Boorman et Ewan MacGregor.
Je revenais de voyage et en lisant ce livre j'avais l'impression d'en faire un autre. Une réèlle expédition en moto au travers de l'Afrique avec deux amis. D'ailleurs, sur une autre note, les deux livres lus en vacances donnent une bonne idée de ma personalité. Si vous mélanger celles des trois auteurs, Boorman, MacGregor et l'ancien lanceur des Expos et des Red Sox Bill Lee, vous trouverez Hunter Jones dans toute sa splendeur...ou sa connerie (plus fréquente, chaque nuit où est visible la lune en fait).
Je ne suis pas motocycliste. Je dirais même que j'ai une aversion naturelle pour les motos. Toutefois je réalise aussi que si je ne suis pas motocycliste c'est surtout parce que j'habite au Canada. Et au Québec surtout. Habiter les États-Unis ou ailleurs où l'hiver serais moins dommageable pour les routes je serais probablement motocycliste depuis mes 14 ans. Nos routes sont une plaie d'Égypte. Et c'est chien pour l'Égypte.
En sortant de l'aéroport j'ai vite reconnu ma ville par ses innombrables routes perturbées par les travaux. Une horreur ponctuelle chaque année. Nous sommes revenus au coeur des vacances de la construction, une connerie à mon avis sur laquelle je reviendrai plus tard. En l'espace de deux jours, un partie de viaduc au-dessus de l'autoroute Ville-Marie s'est effondrée ne faisant par miracle aucun mort et le lendemain une grue tombait en plein Centre-Ville. Comme si on avait botché la job en vitesse afin d'atteindre les vacances de la construction plus vite (je ne suis pas en train de dire que c'est ce qui est arrivé). Le surlendemain on parlait du fiasco de l'UQAM, le site de l'îlot voyageur, une construction hyper coûteuse, abandonnée depuis 2006. Le jour d'après une crevasse en ville suivie d'un xème bris d'aqueduc. Moi qui ne suis personne, je le sais depuis 1992 que nos aqueducs sont vétustes, qu'attends-t-on pour les changer? la noyade?
Et le CHUM...enfin...
Il fût un temps où les vacances de la construction en juillet étaient justifiées. Les compagnies fournissant les matériaux fermaient pendant deux semaines et tant qu'à avoir des chantiers paralysés, aussi bien envoyer tout le monde à la plage. Mais est-ce encore le cas? Alors que notre pays offre tout juste trois à quatre maigres mois sur 12 de beau temps facile à travailler ne serais-t-il pas préférable de placer ces vacances ailleurs?
J'ai beaucoup d'amis dans le monde du cinéma/télé. Plusieurs d'entre eux vont chercher le soleil en hiver. Décembre, janvier, février et mars. Parce que les autres mois de l'année: ILS TOURNENT. Les conditions y sont les meilleures. Ils profitent du beau temps d'ailleurs mais dans la belle météo d'ici, ils travaillent.
Anyway, revenons à Boorman & MacGregor. Les deux livres racontant leurs expéditions en moto sont aussi deux deux séries télés et deux missions pour l'UNICEF. Au retour j'ai eu le réflexe de me taper le premier voyage Long Way Round en série télé via le web (10 épisodes de 40 minutes divisés en 5 parties). Une fascinante odyssée réalisée en 2004 pleine d'humilité, d'humour et d'aventures. Une série qui accompagne l'épopée en motocylette de MacGregor et Boorman de Londres à New York en passant par la vaste Russie, le Canada et les États-Unis.
En territoire Russe, les choses les plus simples deviennent compliquées. Obtenir un droit de passage, circuler librement sur les routes, se communiquer les plus simples renseignements. L'équipe a végété plus de 12 heures à la frontière de l'Ukraine. Les routes sont aussi atrocement mutilées par les conditions climatiques hivernales qui ressemblent beaucoup aux nôtres. D'ailleurs je n'ai pas pu faire autrement que de dresser de nombreux parrallèles entre la Russie et chez nous.
La superficie: Le Canada et la Russie sont les deux pays qui ont la plus grande surface.
La nordicité: Géographiquement ce sont aussi les deux pays les plus au Nord avec le même découpage saisonnier.
Le hockey: La folie commune mesurée dès 1972.
Les plaines: Bien que celles de la Mongolie soient beaucoup plus nombreuses chez nous, on se défent en terme de longues prairies.
Le tataouinage*.
Même le contrôle des armes à feu est aussi vague là-bas que le nôtre s'apprête à le devenir sous le gouverne de GunHappy Harper.
Comme le dit souvent Ewan MacGregor dans les documents, nous sommes si loins les uns des autres physiquement et si proches en étant relativement semblables mentalement en même temps.
Ce que je veux dire (en m'éparpillant grandement) c'est que je pense que je préfèrerais avoir des routes de gravel et de terre que d'avoir la fausse promesse de routes de bitumes qui restent toujours mal entretenues par des incompétents au bout du compte.
De l'architecture urbaine dessinée par des gens petits petits dans leur têtes, pour qui le travail bien fait n'est jamais un objectif.
Des faiseux.
Qui, trop nombreux chez nous, deviennent dangereux.
*Un exemple de tataouinage de chez nous? Je n'ai toujours pas les résultats de mes cours universitaires dont l'examne final était le 12 juin dernier...ne les aurai probablement pas avant fin août, quand l'autre session sera en cours...