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3 choses à retenir sur les soubresauts actuels de l'économie mondiale

Publié le 06 août 2011 par Leunamme

Avouons-le franchement et d'emblée, ils ne doivent pas être nombreux ceux qui sont capables de comprendre tout ce qui se joue en matière économique en ce moment. Il faut dire que c'est particulièrement complexe et abscons, et que c'est d'ailleurs probablement fait exprès : il est difficile de se rebeller contre quelque chose que l'on ne comprend pas. Ceci dit, à les lire les éditoriaux inquiets dans la presse, à voir les mines déconfites des principaux dirigeants de cette planète, on sent bien que ce qui se joue en ce moment est de première importance. Et même si, comme moi, on ne comprend rien à l'économie, il y a au moins trois éléments qui devraient nous sauter aux yeux et nous pousser à réagir.

- Une situation qui échappe complètement aux politiques :

C'est d'abord l'Union Européenne qui multiplie les réunions de la dernière chance pour sauver la Grèce, nous faisant croire au passage à l'entente cordiale franco-allemande. Résultat, les bourses continuent à s'effondrer, et la Grèce est toujours aussi proche de la faillite. Ce sont ensuite les Etats-Unis, et notamment Barack Obama qui trouvent in-extremis avec les députés républicains un accord sur la dette américaine, lequel ne rassure pas les fameuses agences de notation qui dégradent la note américaine et enfoncent la planète dans le chaos économique. Des politiques qui apparaissent comme impuissants et surtout peu imaginatifs puisqu'ils ne connaissent qu'une seule chose, la rigueur et les difficultés sociales qui vont avec, alors même que les populations ont besoin de plus de soutien.

- Des responsables qui ne sont jamais désignés et qui sont ... intouchables :

C'est la vraie question : qui est responsable de la spéculation sur la dette des états ? Les banques ? Mais on nous dit qu'elles seront les premières victimes si un état fait faillite. Les marchés ? mais c'est quoi les marchés, si ce n'est une nébuleuse insaisissable et à la stature de demi-dieu. Les agences de notation ? Peut-être, mais alors, comment sont-elles rémunérées, quelles sont leurs critères d'évaluation, et qui sont les gens qui travaillent pour elles ? Bref, pas de responsable, juste une situation économique délétère pour les populations et présentée comme inéluctable. Une manière pratique et facile de justifier ainsi toutes les politiques de rigueur, puisque personne n'est redevable de quoi que ce soit.

- C'est nous qui allons payer l'addition :

Forcément, puisqu'il n'y a pas de responsable formellement désigné et qu'aucun politique n'a le courage d'assumer une politique de rupture avec ce système économique libéral désastreux, il va bien falloir trouver quelqu'un pour la payer cette crise. Qu'on se rassure, il n'y aura pas d'élections pour trouver le pigeon : ce sera nous, ou tout du moins les populations des pays concernés. Les Grecs, les Espagnols, les Portugais ont déjà reçu la facture, et elle est d'autant plus amère qu'elle vient de dirigeants de gauche, censés les protéger. aux Etats-Unis, les Républicains ont réussi à faire en sorte que les riches soient exempts de participer à l'effort national, lequel reposera essentiellement sur les classes moyennes, comme d'habitude. Quant à la France, qu'on ne s'y fie pas, avec les suppressions de postes de fonctionnaires, le recul de l'âge de la retraite, le gel des salaires, nous subissons déjà une politique de rigueur qui n'est pas assumée.

Alors, comment sortir de cette spirale infernale ? La voie à suivre vient certainement du côté des indignés Espagnols, Grecs, ou Israéliens, il faut reprendre le seul espace qui nous appartiennent réellement : la rue.

Sur d'autres sujets :

Les alternatifs de Cholet s'interrogent sur le peu de réactions des dirigeants Français face au drame d'Oslo.

Trouvé  chez Mamie Sceptix une idée originale pour éponger les dettes américaines : vendre une partie des réserves d'or plutôt que de faire payer les citoyens lamba.

Sur Les échos de la gauchosphère, on trouve un très beau texte de Rokhaya Diallo, sur le racisme et les dérives de certains députés de droite.



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