La péniche dort tranquillement
À l'ombre des feuillus,
Se foutant bien du temps,
Longue et belle, repue.
Elle vient de faire un grand voyage
Chargée à bloc, stock en fond de cale
Faisant fi des routes carrossables
Musant en eaux calmes.
Quelques haltes au bar des écluses
Mariniers au teint hâlé
Marinières en jupon, discutent
A contre-courant de ces ânes bâtés
Qui les tractaient naguère
Le long des chemins de halage
Lentement remuant du train arrière
Sans une plainte, sans braiement, sage.