La rencontre entre le champion et le vainqueur de la Tim Cup sortants était certes délocalisée à Pékin, mais l'ambiance dans le nid d'oiseau n'avait rien à envier à celle de Giuseppe Meazza. Il semble en effet que la Chine compte sur son territoire bien peuplé plus de supporters de l'Inter et du Milan AC que la Lombardie.
Sur le terrain, le match s'est joué, mais il faisait penser au contexte espagnol, tant le déséquilibre entre les deux protagonistes fait douter de la pertinence du terme "clasico". Pour dire les choses telles qu'elles sont, le Milan AC est une équipe de football, et l'Inter juste un collectif de joueurs. Les hommes de Berlusconi ont simplement surclassé leus cousins sur tous les plans : collectif, technique, tactique, et même au niveau de l'engagement physique.
Le score du match (2-1) n'est d'ailleurs pas suffisamment représentatif de la réalité, car le but de l'Inter est arrivé en première mi-temps sur un coup franc phénoménal de Sneijder (qui n'a d'ailleurs rien fait d'autre dans ce match). Quant aux camarades de Gattuso, ils auraient pu aggraver le score s'ils n'avaient pas baissé le pied après leur deuxième but à la 69e minute.
En 2009, alors que Samuel Eto'o venait de rejoindre les troupes de Mourinho, j'avais publié une chronique dont le titre était "qu'allait-il faire dans cette Inter ?" (je profite de l'occasion pour apprendre au béotien qui se permit à l'époque de corriger mon titre que "Internazionale" est bel et bien un nom féminin). Cette question demeure d'actualité car, deux ans plus tard et malgré la succession d'entraîneurs sur ses bancs, l'Inter demeure une équipe très limitée, et c'est une pitié de voir un joueur comme Samuel Eto'o traîner son spleen sur la pelouse d'un match à l'autre.
En termes de technique et de collectif, la comparaison avec Manchester City il y a quelques jours était déjà pénible. Le parallèle avec une équipe dans laquelle officiaient Ibrahimovic', Robinho et surtout un monument appelé Seedorf a carrément tourné au massacre.
En conclusion, l'Inter va encore souffrir cette année de ses lacunes techniques, et Samuel Eto'o, taillé pour le jeu collectif, souffrira encore plus.
A moins qu'il ne s'envole sous d'autres cieux dans cette dernière phase du Mercato.
Les buts en vidéo :