- le premier est un élément de réponse à un lecteur -une lectrice ? (Lukana) suite à un commentaire du billet précédent concernant la vitesse de diffusion des technologies.
Le New-York Times a publié le 10 février un graphique qui donne des éléments de réponse (
vous pouvez cliquer ici pour voir le graphique dans sa taille originale (c'est le deuxième en bas)
Que retenir pour l'essentiel ?
L'idée générale est assez simple: on adopte de plus en plus rapidement les innovations technologiques.
Jugez-en par vous-même (les chiffres ne concernent que les Etats-Unis):
- 90 % des américains possèdent une voiture, ce qui représente en gros un peu moins d'un siècle depuis l'invention de l'automobile.
- 100 % des américains sont équipés d'un frigidaire, cela s'est produit en 35 ans (soit deux fois plus rapidement que pour l'innovation précédente)
- 80 % des américains possèdent un téléphone mobile, tout cela en 15 ans (soit deux fois plus rapidement que l'innovation précédente)
- 60 à 70 % des américains ont accès à internet en 10 ans...
Les explications sont evidemment multiples:
- les entreprises ont amélioré leur efficacité productive pour proposer des produits moins coûteux d'autant plus que l'innovation attire les concurrents comme l'économiste Schumpeter l'avait montré. Ainsi, la production à la chaîne (innovation de procédé) a permis de diviser par trois le coût de la fameuse Ford Modèle T (la première voiture produite en grande quantité, avec les méthodes industrielles). De plus, il faut innover en permanence pour trouver de nouveaux marchés et "exciter" le consommateur (la stratégie de Nitendo sur les consoles de jeux et ses succès récents qui en font la deuxième entreprise japonaise derrière Toyota).
- la hausse du niveau de vie sur le long terme
- un niveau d'instruction qui s'améliore sur le long terme, une société qui est marquée par le processus d'égalisation des conditions comme l'avait montré Alexis de Tocqueville (disparition des classes sociales figées, plus grande mobilité sociale, passion pour l'égalité...), tout ceci permet aux individus d'adopter plus facilement des innovations, de vouloir imiter son voisin (
- Le deuxième graphique porte indirectement sur la Saint Valentin (oui, j'ai un peu de retard ^^). Il permet de montrer qu'il y a quand même un lien entre le romantisme, l'amour et l'économie !!
Les données mettent en relation le niveau de vie et le bien être subjectif
J'explique: l'institut de sondage américain Gallup a demandé à des individus (censés être representatif de la population de 130 pays environ) s'ils avaient eu durant la journée tel ou tel sentiment. Et parmi ces sentiments, il y a l'amour. Ces résultats sont mis en parallèle avec le PIB par habitant de ces pays. Ne cherchez pas la France, les autres pays européens, ils n'y sont pas. Et voilà le résultat (la source est l'excellentissime blog Freakonomics du New York Times voir ici).
Alors ? Alors ? Que voyez-vous ?
Certes, le sentiment amoureux est un peu plus fréquent dans les pays riches que dans les pays pauvres, mais cette corrélation (regardez la pente de la droite de corrélation) n'est pas très marquée: le niveau de vie n'exerce pas une influence déterminante sur l'amour !
Quelques cas "remarquables":
- les habitants des Philippines, du Rwanda sont parmi ceux qui éprouvent le plus de sentiments amoureux alors que leur niveau de vie n'est pas le plus élevé !
- Inversement, les pays qui étaient proches de l'ex-URSS (Arménie, Ukraine, Ouzbékistan, Géorgie) déclarent ne pas éprouver quotidiennement un sentiment amoureux alors que leur niveau de vie est assez proche des pays cités précedemment.
Bon, évidemment, ces données sont subjectives (donc prêtes à contestation: quelle méthode utilisée ? Quelle questions posées ?...). Mais c'est plutôt une bonne nouvelle, non ?
Allez, puisque RadioBlog est en maintenance, j'ai changé en prenant Deezer et je vous propose quelques jingles (et là aussi, j'ai du retard, ouh la la)
La chanson de l'article, c'est celle-ci, elle donne une pêche d'enfer, elle s'écoute en boucle (si ! si !):
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