Faut-il faire confiance a la police pour maintenir l'ordre ?

Publié le 06 août 2011 par Lbqd

 Un samedi après-midi aux Mureaux dans les Yvelines, un message radio crépite sur les ondes de la Police : "Plusieurs individus de types africain ont enlevé un homme type européen de corpulence maigre qu'ils ont déshabillé et sont en train de l'entraîner dans les caves des immeubles, allée des Giroflées aux Mureaux." A l'arivée des forces de l'ordre, l'attroupement devant le 6-7 s'éparpille tandis qu'une Fiat punto rouge démarre en trombe. Les policiers stoppent le véhicule et le conducteur qui tente de leur asséner un coup de tête. Entre temps une cinquantaine de jeunes ont surgi des batiments. Les policiers doivent relâcher le prisonnier pour s'extirper de la foule qui crie : "Vous êtes morts !". La bac 110 est en route pour porter secours à leurs collègues. 16h10, soit 30 min après l'intervention ratée, ordre est donné à l'ensemble des effectifs de quitter les lieux pour éviter la confrontation. Qu'est devenu "l'homme de type européen de corpulence maigre" que des témoins ont vu se faire traîner quasiment nu vers les caves ? On pense forcément à Ilan Halimi, cet homme de 21 ans séquestré et torturé durant 3 semaines en 2006. Le commisaire du distric affirme qu'il ya eu une enquête pour vérifier ce qu'est devenu cet homme, pourtant le parquet n'a pas été prévenu d'un quelconque incident ! De plus dans un PV rédigé par un policier, le gardien de la paix regrette de ne pas avoir pu vérifer "la présence effective de la victime". Sous couvert d'anonymat, un comissaire de sécurité publique déplore : "la consigne c'est pas de vagues, à neuf mois des élections, la Place Beauveau ne veut pas prendre le risque d'émeutes en banlieue". L'état préfère t-il donc cacher des violences au détriment de la population pour favoriser la réelection du président ? Visiblement, oui !