Le ministre en charge des Transports, Thierry Mariani, dément fermement l’idée d’une enquête menée à charge contre les pilotes.
Le rapport d’enquête du BEA n’a pas plu aux pilotes . Celui-ci met en effet en évidence une lourde erreur de pilotage et pointe du doigt des lacunes dans la formation chez Air France. Depuis sa publication, une polémique oppose les pilotes de la compagnie aux enquêteurs qu’ils accusent d’instruire un procès à charge contre l’équipage. Ces suspicions sont fermement démenties par Thierry Mariani. «L’enquête a été exemplaire en matière de transparence du début à la fin, explique le ministre des Transports. C’est la première fois que cinq campagnes de recherches sont organisées et 35 millions d’euros investis pour retrouver les boites noires d’un avion accidenté. Si on avait voulu cacher la vérité, on n’aurait pas organisé tout cela.»
L’intéressé rappelle également que l’enquête a été supervisée par des membres des bureaux d’enquêtes brésiliens, allemands et anglais et que les boites noires ont été dépouillées sous l’œil d’officiers de police judiciaire. «Je n’ai jamais donné la moindre consigne, explique Thierry Mariani. Je ne vois pas d’ailleurs ce que j’aurais pu dire: j’ai une compagnie nationale à défendre au même titre qu’un constructeur européen.» Le principe de l’indépendance du BEA a également été rappelé par le responsable de l’enquête sur l’AF447. «Depuis que je fais ce métier, je n’ai jamais subi la moindre pression, a affirmé mercredi Alain Bouillard. Je suis fonctionnaire, je pourrai très bien rendre mon tablier du jour au lendemain si on me forçait la main».
Réputation écornée La polémique a d’ores et déjà bien écorné la réputation du BEA qui est le deuxième bureau d’enquête de la planète en nombre d’accidents traités, après le NTSB américain. «Les pilotes ont réussi leur coup, soupirait vendredi un proche de l’enquête. Maintenant, quoi qu’il sorte de l’enquête, ils diront que ce n’est pas crédible car les (…) Lire la suite sur Figaro.fr