Le grand vestiaire – Romain Gary – Lecture commune : avis de Sunsi

Par Delphinesbooks

Cette lecture commune d’un des premiers romans (1949) de Romain Gary était prévue dans le cadre du challenge Gary, Martial et Sunsi étaient inscrits.

(J’ai lu ce livre également, mais je rentre tout juste de vacances, j’ai besoin d’un peu de temps pour me remettre dans le bain-blog)

Voici donc l’avis de Sunsi.

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Mon avis est réservé suite à cette lecture du livre « le grand vestiaire » car je crois ne pas avoir été véritablement intéressée par ce récit. L’histoire n’est pourtant pas commune, axée sur le parcours de Luc, jeune orphelin de 14 ans qui se retrouve après guerre sous la protection d’un individu singulier, répondant au nom étrange de Vanderputte. Par son intermédiaire, il fait la rencontre deux autres jeunes gens, Léonce et Josette: le premier devient son acolyte avec lequel il se livre au marché noir et commet un certain nombre de vols et de cambriolages et la seconde sera celle avec laquelle il connaît un amour d’adolescent. Romain Gary s’attache à nous montrer comment ce garçon va évoluer dans une époque qui se relève d’une grande guerre, les yeux tournés vers la culture américaine et son cinéma. Luc croise d’autres personnages, plus ou moins ratés, marginaux, voleurs avec lesquels il fait l’apprentissage de la vie, et des risques qu’elle comporte.

Luc est, à vrai dire, le seul qui m’a passionnée jusqu’au bout car comme dans bon nombre de mes lectures, je demeure sensible aux êtres en devenir. Par ailleurs, ce dernier ne perd pas complètement pied dans l’univers sans règles et décadent qu’il fréquente et que l’on pourrait comparer à un «grand vestiaire». Il reste en effet fidèle au modèle incarné par son père, instituteur résistant tué pendant la guerre. Bien que suiveur en apparence, il développe sa propre conscience des choses et cherche à comprendre le sens de la vie; pour cela, il ne manque pas de convoquer les souvenirs de son père, ce qui dénote son indépendance et son refus d’adhérer complètement à un monde qu’il ne juge pas noble. «Où étaient-ils donc, ces fameux hommes, dont mon père m’avait parlé, dont tout le monde parlait tant?», s’interroge-t-il. 
La loyauté de ce garçon se traduit également par sa fidélité à son protecteur Vanderputte, ce qui lui vaudra de prendre la fuite avec lui alors même qu’il a découvert son passé obscur et condamnable. Les derniers rebondissements de ce livre nous montreront que Luc est devenu un homme, commettant un acte irréversible mais représentant un symbole fort pour lui. «Je pouvais maintenant retourner parmi les hommes», tel sont ses derniers mots ! 

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Un autre avis, chez le chat masqué.