Laurence échange stress contre sourire !

Aujourd’hui nous accueillons Laurence qui chaque jour fait un trajet domicile/bureau très stressant et qui serait partante pour échanger son job.

Laurence, Bonjour ! Pouvez-vous vous présenter ?

Bonjour et merci de m’accueillir ici ! Je suis une mère de famille de 3 enfants, j’ai 45 ans et j’habite Orléans. Je suis cadre supérieure dans le secteur de la téléphonie mobile avec une spécialisation à l’export. Je travaille sur Paris.

Sur Paris ? Mais Orléans-Paris ce n’est pas la porte à côté !

Effectivement ! C’est pratiquement 2h. C’est aussi un choix que mon mari et moi-même avons fait il y a 15 ans, pour deux raisons : nous souhaitions former une famille et nous avions envie d’élever nos enfants dans un autre contexte que l’intramuros parisien, métro, boulot, dodo et mon mari a trouvé un job dans l’industrie pharmaceutique sur Orléans qui ne se refusait pas.

Et vos souhaits ont été exhaussés ?

Oui ! Le cadre est magnifique, une ville verte, historique, culturelle, des enfants qui s’épanouissent au rythme des saisons, des promenades, des musées, des activités extrascolaires dans la nature… Nous avons un cadre et une qualité de vie plus que privilégiés ! Pour rien au monde je ne partirai d’ici !

Ça donne envie ! Et pourtant vous quittez cette ville, cette vie je dirais même, chaque jour pour Paris ?!

Pas tous les jours, j’exerce en partie ma mission en télétravail. Je suis responsable des marchés internationaux dans une grosse boite du secteur de la téléphonie mobile. Un job prenant et exaltant que j’exerce du côté de la place d’Italie. J’avais cet emploi avant de déménager sur Orléans. J’ai commencé tout en bas de l’échelle et j’ai grandi depuis 15 ans ! J’ai une place privilégiée, un salaire aussi. Difficile de renoncer à tout cela et pourtant dans les bouchons ou la cohue, je râle et je pense à changer d’emploi.

Justement, en parlant de trajet, pourriez vous nous raconter le vôtre ?

Le privilège de l’ancienneté et mes excellentes relations avec ma DRH m’ont permis d’aménager mon temps de travail. Par exemple, je ne déjeune pas (ou presque) et je travaille entre midi et deux pour rattraper mes retards quotidiens (ou presque) ou pour partir plus tôt dans les urgences. Par ailleurs, comme je le disais plus tôt, j’ai obtenu une partie de mon temps en télétravail.

Le matin c’est réveil à 6h30, tout se fait mode automate jusqu’à 7h30 : petit déjeuner, douche, mise en route du quotidien des enfants qui, même s’ils sont autonomes, nécessitent un minimum de suivi. Puis c’est départ sur les chapeaux de roues ! 2h de route. Même si j’ai des petits raccourcis pour aller plus vite et éviter les bouchons, je n’y échappe pas totalement ! L’entrée dans Paris est un enfer… sauf, puisque c’est de circonstance, pendant l’été. Mais, je ne prends la voiture que lorsque je sais que je dois me déplacer dans la journée. En règle générale, c’est les transports en commun. Même si le temps est pratiquement équivalant, même si les bouchons sont remplacés par la cohue, c’est tout aussi fatigant. Au lieu de jouer du frein, je joue des coudes… Le seul avantage est financier puisque mon employeur prend une partie de mes abonnements SNCF et RATP à sa charge.

J’arrive au bureau vers 9h30 et je repars vers 17h30 pour être à la maison vers 19h-19h30, juste à temps pour le diner familial et pour profiter de ma famille. J’ai de la chance d’avoir un mari relativement disponible et dont les horaires lui permettent d’assurer une partie de l’intendance et du quotidien !

Quelles incidences ont sur vous ces trajets ?

Beaucoup de stress. Non seulement je m’énerve au volant ou dans le couloir des gares, mais j’ai de plus en plus de mal à passer à autre chose en arrivant à destination. Il me faut bien 1/2h pour décompresser en arrivant au bureau, je passe par la machine à café dès que j’arrive et comme j’arrive souvent la dernière, je salue tout le monde. Le soir, c’est souvent aspirine en apéritif ! Au fil du temps, je me rends compte que l’euphorie de vivre « à la campagne » s’est amenuisée pour laisser place à la fatigue, à l’énervement et à la lassitude…

Quand on a parlé de l’échange de job vous avez réagi positivement…

Oui ! Quelle bonne idée ! Je n’y avais jamais pensé mais il y a très certainement quelqu’un qui fait mon chemin en sens inverse et qui échangerait volontiers son travail avec moi pour améliorer sa qualité de vie ! Pourquoi pas ? Et depuis l’idée trotte dans ma tête !

Comment envisageriez-vous la passation ?

Adopter le travail de l’autre nécessite, je l’imagine bien, d’autres implications : adopter l’entreprise de l’autre également et se faire adopter par nos employeurs respectifs !

Déjà, il faudrait que l’autre salarié(e) ait la même qualification et les mêmes compétences que moi. J’imagine que nous organiserions plusieurs rendez-vous informels entre nous pour étudier nos profils, nos aspirations. Il sera également nécessaire de planifier une immersion de quelques jours dans l’entreprise de l’autre. Pourquoi pas une formation concrète permettant une passation de pouvoirs sans transition remarquable pour l’entreprise. Et puis finalement la présentation à l’employeur à qui bien sur j’aurais déjà parlé du projet ! … D’ailleurs, je pense que la persuasion de mon patron sera la plus grosse partie du travail !

Je crois que le meilleur argument valable pour vous et aussi valable pour l’entreprise non ?

C’est tout à fait cela ! Personnellement j’y gagnerais en zénitude, en temps productif, en temps libre, en qualité de vie (…) et mon ancien employeur aurait de son côté une employée « sous la main » plus facilement (combien de fois cela lui est arrivé de m’appeler en me disant « ah zut, vous êtes déjà rentrée, dommage, vous auriez été là… ») moins stressée parce qu’elle habiterait à côté (ou du moins, moins loin) Je crois que nous allons tous gagner en sourire !

Finalement en échangeant un job contre un autre, on échange un sourire contre un autre !

Belle conclusion Laurence ! Nous vous souhaitons bonne réflexion et bonne chance ! Tenez nous au courant !

Merci à vous et bien sur je ne manquerai pas de vous tenir informés !

Si vous souhaitez vous aussi témoigner sur votre problématique du trajet maison-boulot n’hésitez pas à nous contacter !