Fried Hugs
Catégorie émotion, mode larmoyant. Vos avis vont être partagés, je suis sûr. Ce genre de vidéo qui sent son Facebook style. Son adolescence aussi, fragile, incertaine, étonnament incertaine. Vous pouvez jeter ça comme un vieux papier, et aller ailleurs. Vous pouvez aussi vous attarder sur cette pub mélancolique pour les cahiers Oxford. Toute une intimité exposée au monde, manichéenne, sans doute, mais ne le somme-nous pas la plupart du temps. Racoleuse ? Et alors ? C'est le but non ?
A lire les commentaires sur YouTube, je me range du côté du bon public. On a trop facilement la langue baveuse, ces temps-ci. On "aime" trop souvent des balivernes de Facebook et on jette imprudemment la pierre sur le reste, comme ici. C'est facile ce qu'elle fait...ce misérabilisme qui semble de pacotille et si galvaudé. Sans soute. A rebours, j'ai été ému ; sans calcul. J'ai été cet ado, seul, dépressif, lunaire, déchiré parfois. Et cette corde vibre encore au fond de moi, c'est à dire à la surface, dès qu'on lui donne l'occasion.
Ces bouts de papiers qui défilent et ce visage qui tour à tour s'assombrit et s'éclaire, c'est la bouteille (d'encre) à la mer. Si quelqu'un la reçoit, si vous la recevez, alors, même si cela semble facile et factice, de l'émotion aura circulé dans les tuyaux. Une empathie. Une jolie musique, douce et fragile. Type Bouddha Bar, toc et chic. Mais on s'en fout, hein ? On a vécu tant d'amours et de désillusions qu'on est prêt à s'envoler au moindre souffle d'espoir.
Musique : Lifehouse. Everything. Et ci-dessous, la traduc française de cette chanson.