Magazine Politique
Alain Juppé occupe de plus en plus une place déterminante sur l'échiquier politique français. Il incarne la solidité expérimentée dans un univers en crise généralisée.
L'opinion a actuellement le sentiment qu'il y a trois catégories de problèmes :
- ceux dont la solution ne dépend que des Français : défis intérieurs de la dette, des déficits, de la conception moderne de l'égalité, donc des réformes sans cesse repoussées,
- ceux dont la solution dépend d'un accord avec l'extérieur : crise économique, révolutions arabes,
- ceux dont la solution échappe totalement à la France parce qu'elle n'a aucune prise sur eux : nouvelles relations internationales avec les pays émergents, reprise économique ...
Dans ce contexte, même sur la première catégorie, l'opinion est en manque.
En manque de propositions mais surtout en manque de confiance parce qu'elle considère que l'offre politique est actuellement trop avide de pouvoir donc de démagogie électorale.
Elle regarde d'un oeil neuf ceux qui échappent à cette démagogie électorale. Elle cherche ce profil. Il est une personnalité qui semble revenue de tout sauf de son rendez-vous avec lui-même : Alain Juppé.
Cette ambiance préfigure une attente non pas de mesures précises mais d'un état d'esprit : accéder au pouvoir à la condition de ne pas trop le vouloir. C'est le créneau d'Alain Juppé depuis plusieurs années.
Sa traversée du désert, ses épreuves qu'il a assumées avec une loyauté irréprochable alors même que sa situation personnelle n'était aucunement en cause lui ont forgé aux yeux de l'opinion un statut particulier : celui qui échappe à l'amour de sa propre image à la différence de tous les autres.
C'est en cela qu'il se différencie des autres présidentiables.
C'est sa valeur ajoutée majeure dans une période où l'opinion est perdue parce qu'elle sent confusément que les vérités lui sont cachées et que la place accordée à la seule course électorale est trop importante.
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