En effet, depuis la fin du mois de juin, huit grandes banques européennes ont annoncé au total la suppression d’environ 62 000 emplois. Parmi elles, trois banques britanniques : HSBC, Barclays et Lloyd Banking Group.
Il ya d’abord la banque britannique HSBC qui s’apprête à se séparer de près de 10 % de ses effectifs, et ce en envisageant de supprimer 30 000 emplois dans le monde d’ici à 2013. La banque, qui a enregistré un bénéfice de 8.9 milliards de dollars au premier semestre 2011 (en hausse par rapport à 2010), souhaite réduire ses coûts de fonctionnement en se retirant des pays où la concurrence est jugée trop rude.
Barclays, le concurrent de HSBC au Royaume-Uni, a déjà commencé sa cure d’amincissement depuis le début de l’année, avec pour objectif de licencier 3000 employés. Jusqu’aujourd’hui, 1400 l’ont été. Le but de ces licenciements est de réduire les coûts de fonctionnement. Au deuxième trimestre 2011, Barclays a enregistré des bénéfices de 1.5 milliard de livres, c’est-à-dire 38 % de moins que le premier semestre 2010.
L’autre géant bancaire outre-Manche, Le Lloyd Banking Group, est dans une situation plus préoccupante. Le groupe, qui a du faire appel à l’aide du gouvernement dans la crise de 2008, perd de l’argent à cause des créances toxiques reprises lors de sa fusion avec Halifax-Bank of Scotland. La banque a donc décidé de supprimer 15.000 postes, et limiter sa présence internationale à 15 pays, au lieu de 30 actuellement.
Il est important de noter que la réduction des effectifs n’est pas uniquement dictée par la conjoncture économique morose, mais s’inscrit également dans un souci d’éviter une concurrence rude, de réduire les coûts de fonctionnement, et de restructurer les différentes activités au sein des banques concernées.
Il est toutefois déplorable que tous ces objectifs passent inévitablement par le licenciement des employés ; des employés qui ont tous contribué, durant des années, à la prospérité de leur banque.