Depuis quelques jours, la France est en émoi !
Deux institutions sociales, piliers de la République, à savoir les pompiers volontaires et les colonies de vacances populaires risquent de disparaitre grâce à l'Union européenne.
Certes, nous ne nions pas que les pompiers bénévoles et les animateurs de colonies de vacances méritent la reconnaissance, et une bonne rétribution.
Il s'agit bien d'un véritable travail qui comporte des risques pour le travailleur et ceux qui sont à ses côtés.
Aussi, chaque travailleur doit disposer de suffisamment de temps pour se reposer...
Mais, les eurocrates n'ont visiblement pas compris qu'il existe, en ce bas monde, des activités sur la base du volontariat et du bénévolat, au nom de la solidarité et d'une certaine vision du vivre ensemble . [1] [2]
Ainsi, nos chers bureaucrates de l'UE ne réalisent pas que des citoyens, généralement modestes, donnent de leur temps de loisir, quasiment gratuitement, pour :
- lutter contre des aléas,
- permettre aux classes populaires d'envoyer leurs gosses en colos...
- aider leurs concitoyens.
Soyons charitables deux secondes : ces technocrates ont subi, au cours de leurs études et de leurs vies professionnelles, un tel bourrage de crâne d'idées néo-libérales à coups d'appât du gain, de concurrence, de libre-échange, de consommation... qu'ils sont probablement incapables de concevoir un acte purement gratuit ainsi que les notions de bénévolat, de volontariat, de solidarité ou de citoyenneté.
Le plus drôle dans cette histoire est le moyen utilisé, aussi bien par la commission que par la cour de justice pour justifier la mise en cause des activités précitées : le droit du travail européen !
C'est tordant, non ? C'est ce "droit" pourtant ultra-light qui a imposé le travail de nuit des femmes!
Avouez que c'est drôle ce détournement du droit du travail pour imposer une régression sociale de plus en privant de vacances les gosses des classes populaires et en cassant la protection civile !
Non ? C'est juste un peu de cynisme néo-libéral.
Amis néo-libéraux et socialistes, ne soyez pas surpris, l'Union européenne du traité de Lisbonne a pour principe qu'aucun domaine d'activité n'échappe à la sacrosainte concurrence et marchandise...
Il y a du boulot !
Mais petit-à-petit... l'Europe sociale avance !
Notes
[1] La voix du nord - Un projet de directive européenne inquiète les pompiers volontaires
[2] Le Figaro - Colonies: associations inquiètes