Bourses: il faut castrer les moutons

Publié le 05 août 2011 par Kalvin Whiteoak

Le trader est somme toute un animal assez stupide et peu doué.

Il possède un instinct grégaire et suit le mouvement. Il ne sait d’ailleurs que faire ça.

Il existe bien quelques moutons noirs dans la troupe qui eux amplifient préalablement le mouvement ou jouent à l’envers.

Mais tous ces animaux de mauvaise compagnie ont le même effet néfaste sur l’économie réelle: ils la plombent pas leur voracité et l’envie qu’ils ont de tondre le citoyen lambda et l’État Z.

Car quand un titre baisse, c’est qu’un quidam apeuré l’a vendu à perte .. et qu’un malin l’a acheté au même moment  avec une idée derrière la tête.

Quand on ajoute à cette image grégaire les gesticulations ridicules et inutiles de la BCE ou de la BNS, ou encore la peur démontrée depuis quelques jours par les gouvernants européens  (très mauvaise conseillère, on le sait depuis toujours) on parvient à la situation actuelle de débâcle générale.

Le marché dicte l’action politique depuis des années. C’est l’inverse qui doit devenir la règle.

Pour sortir de la crise, il n’y a dès lors pas 50 solutions: il faut castrer le mouton en l’empêchant d’agir.

Et pour ce faire deux conditions sont rigoureusement nécessaires : le retour à une fixité ou du moins à une flexibilité limitée des taux inter-monétaires (une sorte de maxi Bretton-Woods revu et corrigé, mais rapidement mis en place) et simultanément, la nationalisation de toutes les grandes banques. Tant qu’à perdre un peu d’argent en nationalisant, faisons le plutôt maintenant que d’avoir la garantie d’en perdre 10 fois plus dans l’année à venir.

Ces deux mesures ne permettront plus aux traders d’exercer leur pouvoir malsain et autoriseront ainsi un retour progressif à un capitalisme proche de l’économie réelle.

Tout ceci ne fonctionnant bien entendu pas sans une sévère remise en cause des politiques budgétaires de déficit comme celle de la France qui se pavane et oublie que ça fait bientôt 50 ans qu’elle se montre incapable (et non désireuse non plus) d’équilibrer même vaguement ses comptes publics.