A suivre dès samedi chez les femmes, notre championne d’Europe Emmie Charayron. Face à la jeune tricolore (21 ans), les meilleures mondiales emmenées par la Canadienne Paula Findlay, victorieuse des trois dernières "Séries mondiales" auxquelles elle a participé, et l'armada australienne. Sans oublier évidemment Carole Péon et Jessica Harrison.
Sur mon temps libre, j'ai réalisé cette semaine une petite interview de David Hauss. Une partie est en ligne sur lequipe.fr (article ICI). Mais comme j'avais du rab (on est limité à 2500 signes sur lequipe.fr), et qu'il ne faut pas gâcher, je vous ai mis l'intégralité de l'interview de David sur mon blog. La voici.
Troisième à Hambourg de la dernière manche de Championnat du monde, David Hauss, 27 ans, actuellement troisième au général, sera le principal atout français ce week-end à Londres, sur le futur parcours olympique. Entretien.
« David, comment expliques-tu ta très bonne première partie de saison ?
Longtemps, j’ai manqué de consistance et de régularité pour être plus souvent devant. Ça ne s’acquiert pas comme ça. Ça ne se fait pas du jour au lendemain. Et puis depuis le début de l’année dernière, ça s’est enchaîné. On est sur les bons rails.
Quelle est ton organisation ?
Actuellement, je suis en Suisse, chez Mélanie (Anaheim, triathlète suisse, son amie) entre Bâle et Zürich. J’ai mes repères ici maintenant. Sur la côte, en France, il y a trop de monde en ce moment. Au niveau de l’entraînement, depuis quatre ans, mon père (Joël), qui est basé à La Réunion (il a fait le voyage jusqu’à Londres ce week-end), m’envoie les plans. Après dix années au pôle de Boulouris, je commence à bien me connaître et je suis assez autonome. Je m’entraîne d’ailleurs souvent seul.
Et dimanche Londres... à presque un an jour pour jour de la course olympique.
C’est le gros objectif de l’année. C’est même plus important qu’un championnat du monde. On pense de plus en plus aux Jeux olympiques. C’est dans ma tête. Ce sont les deux ou trois dernières années d’entraînement qui vont bientôt aboutir. Il va falloir faire un gros coup dans cette répétition des Jeux. Voir si l’on peut augmenter notre niveau sur une journée. Après, les Jeux ce sera encore quelque chose de différent. Je ne connais pas encore mais j’en ai parlé avec des plus anciens. C’est tout puissance 10 !
Quelles sont les particularités du parcours ?
Il n’y a pas de difficulté particulière. En natation, il n’y a pas de sortie de l’eau, c’est une seule boucle de 1500m. Le vélo est assez plat et il va donc falloir sortir une grosse course à pied même s’il devrait y avoir pas mal d’attaques à vélo. Je suis confiant. J’ai actuellement un bon niveau, je me suis bien reposé et je pense être à mon top.
Depuis le début de la saison, les frères Brownlee semblent intouchables. Est-ce également ton avis ?
Au-delà des résultats, c’est surtout la manière dont ils gèrent les courses qui est impressionnante. Ils nagent devant, roulent devant sans rien demander à personne et à pied, ils envoient. Même Gomez ne peut suivre quand il doit rouler avant.
Quelle est la sensation de voir les courses de l’avant ?
C’est super bon ! Quand j’étais plus jeune, je lisais les magazines. Je rêvais de me retrouver dans le groupe de tête à pied et que derrière ça éclate les uns après les autres. Je rêvais de me retrouver quasi seul devant et de jouer la gagne. Alors me retrouver dans cette situation, ça donne forcément envie de continuer.
Avec les jeunes il y a une réelle dynamique. Depuis le début de la saison, chacun sort un résultat à un moment ou un autre. Fred (Belaubre) et Aurélien (Raphaël) à Madrid (7e e 8e). Vincent (Luis) à Kitzbühel (9e). Ceci s’explique en partie parce que nous ne cherchons pas à être le meilleur Français mais le meilleur au monde. Notre moteur, ce sont les Brownlee.
Tu as été deux fois vice-champion du monde juniors (2002, 2003), on t'a présenté comme le futur champion et puis il y a eu un trou avant de te retrouver depuis deux ans…
Je suis parti de La Réunion à 15 ans. J’ai vite progressé et les résultats sont vite arrivés. Trop vite sans doute. J’étais dans l’adolescence et je n’ai pas toujours fait ce qu’il fallait ni pris les bonnes décisions. Mon chemin n’a pas été très droit. J’ai pris mon temps. Mais j’ai grandi, mûri. Mélanie m’a apporté beaucoup de stabilité. Maintenant, c’est mon projet, je sais pourquoi je fais les choses. Je veux devenir le meilleur. »
PROGRAMME
Distance olympique (1500m de natation, 40km de vélo, 10km de course à pied).
Samedi : Course femmes à 9h36 (heure française)
Dimanche : Course hommes à 14h06 (heure française)
Français engagés.
HOMMES : David Hauss, Laurent Vidal, Frédéric Belaubre, Vincent Luis, Aurélien Raphaël, Tony Moulai.
FEMMES : Emmie Charayron, Jessica Harrison, Carole Péon.
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