Ce n'est pas la beauté que j'ai trouvée ici,ayant loué cette
cabine de secondedébarqué à Palerme, oublié mes soucis,mais celle qui
s'enfuit, la beauté de ce monde.
L'autre, je l'ai peut-être vue en ton visagemais notre cours
aura ressemblé à ces eauxqui tracent leurs grands hiéroglyphes sur les plagesau sud de Naples, et
que l'été boit aussitôt,
signes légers que l'on récrit sur les portières.Elle n'est pas
donnée à nous qui la forçons,pareils à des aventuriers sur les frontières,à des avares qui ont
peur de la rançon.
Elle n'est pas non plus donnée aux lieux étrangesmais peut-être à
l'attente, au silence discret,à celui qui est oublié dans les louangeset simplement
accroît son amour en secret.
Philippe Jaccottet