Partenaire depuis plus de 150 ans de la ville, Veolia Environnement a créé l'Observatoire Veolia des modes de vie urbains en prenant en compte la complexité des problématiques urbaines et leur interactivité pour proposer les services essentiels à l'amélioration de la qualité de vie en ville. En 2030, 60% de la population mondiale vivra en ville.
Veolia Environnement a préalablement commandé à l'Institut de sondage Ipsos une étude pour mieux comprendre la relation entre le citadin et sa ville. 8 500 personnes ont ainsi été interrogées dans 14 villes : Alexandrie, Berlin, Chicago, Londres, Los Angeles, Lyon, Mexico, New York, Paris, Pékin, Prague, Shanghai, Sydney et Tokyo.
La typologie des villes est marquée par 6 grandes caractéristiques :
- les villes « pratiques et culturelles » : Paris, Londres, Lyon et New York pour leur cosmopolitisme, leur cadre architectural, leurs loisirs et leurs facilités de déplacement ;
- les villes « du bon vivre » : Chicago, Sydney et Los Angeles pour leur moindre densité et leur lien avec la nature (dans ces villes, les habitants se disent peu stressés et optimistes) ;
- les villes « en plein essor et tournées vers l'avenir » : Pékin et Shanghai pour la fierté que leur apporte le dynamisme économique ;
- les villes « festives » : Alexandrie, Prague et Berlin pour les possibilités de sorties, de fêtes, de rencontres et leur dynamisme culturel et sportif ;
- les villes « froides » : Tokyo que l'on apprécie pour ses commodités, mais dont on déplore un certain manque de chaleur et de convivialité ;
- les villes de la peur : Mexico qui évoque des sentiments négatifs, essentiellement liés aux problèmes d'insécurité et d'urbanisation.
L'urbain type, vu par ses pairs, est trentenaire, célibataire, sans enfant. Il évolue dans un réseau social dense, mais superficiel. Il est imaginé dans un futur proche comme un pion voué à la productivité, évoluant dans un univers uniforme et froid.
S'il critique volontiers son cadre de vie, l'urbain apprécie fortement que tout ce dont il a besoin et envie se trouve à portée de main. Il se plaint du coût de la vie et se montre économe de ses activités, surtout centré sur ses activités professionnelles. Il définit la ville comme un espace de rencontres, mais déplore la superficialité des contacts et se sent isolé. Il est tiraillé entre l'envie de partir et de rester, d'y élever ses enfants ou pas. La ville est un lieu qui cristallise les angoisses et les espoirs.
« La ville, c'est la liberté » pour l'ensemble des citadins interrogés (83% d'entre eux sont satisfaits de leur ville). Mais cette liberté, subit très vite l'ombre du coût de la vie, une pression évidente pour tous les citadins : « Pour bien vivre en ville, il faut très bien gagner sa vie ». Autre contradiction dans les sentiments qu'évoque la ville : espace théorique de rencontres, la ville nourrit aussi un sentiment d'anonymat et une crainte de la solitude.
Les urbains aiment leur ville, y sont fortement attachés alors même qu'ils déclarent parfois vouloir la quitter. La ville séduit et agace. Elle provoque chez le citadin des sentiments contradictoires mais toujours intenses.
Pour l'urbain, la qualité de vie est avant tout un coût de la vie acceptable et une sécurité assurée des biens et des personnes. Viennent ensuite les critères environnementaux, d'équipements, d'organisation et de services.
Une accusée toutefois : la voiture est dans toutes les villes pointée du doigt comme la responsable du bruit, des embouteillages, de la pollution. Les citadins aspirent à un mode de transport plus adapté à leur ville.
Une crainte : l'insécurité est une inquiétude pour l'avenir mais déjà très présente à Mexico et dans une moindre mesure à Tokyo.
Vivre en ville est un choix, souvent commandé par des motifs familiaux ou professionnels et fortement motivé par l'attrait pour un état d'esprit à part entière : fier d'être urbain. Pour ce qui est du choix de la ville dans laquelle on vit, 75% des citadins affirment l'avoir voulue, elle plutôt qu'une autre. 48% des personnes interrogées ne sont pas nées dans la ville qu'elles habitent aujourd'hui.
La ville est perçue comme un espace cher par tous les pays.
57% des urbains estiment que la pression démographique mondiale aura à terme une influence négative sur leur ville.
La ville idéale est paradoxalement peu fantasmée et repose davantage sur des souhaits pragmatiques et rationnels. En s'appuyant sur les commentaires recueillis, la ville idéale regrouperait : le cadre de vie de Sydney et de Chicago, les transports en commun de Tokyo, le dynamisme économique de Shanghai et Pékin, l'offre culturelle de Paris, la diversité des populations de New York, la propreté de Los Angeles, la fête et l'amour d'Alexandrie, la facilité de rencontre de Berlin, l'architecture de Prague.
L'ensemble des résultats de cette enquête menée par Ipsos entre septembre et décembre 2007 est rassemblé dans une brochure éditée par l'Observatoire Veolia des modes de vie urbains. L'étude a été réalisée auprès d'un échantillon de 8 500 personnes représentatif des habitants de chacune des villes intra muros, âgées de 15 à 70 ans, selon la méthode des quotas (sexe-âge-profession). Cette étude sera poursuivie en 2009 auprès d'un panel d'autres grandes villes du monde.