Des étiquettes mensongères
Largement vantés par les industriels alimentaires, les bienfaits de certains produits sur la santé ou le physique des consommateurs sont loin d'être vérifiés.
Se penchant sur ces étiquettes pendant près de 3 ans, l'agence européenne pour la sécurité des aliments (EFSA) a constaté qu'à peine 20 % de ces allégations sont scientifiquement prouvées.
Preuve de la tromperie ambiante sur les dits produits, à l'annonce de ces tests, près de 300 étiquettes ont été retirés par les industriels. Plus encore, sur les 44 000 allégations devant être initialement contrôlées seules 4600 ont été transmises à l'EFSA, et 2760 effectivement contrôlées (près de 1500 de ces étiquettes nécessitant des contrôles plus approfondis).
L'EFSA tient cependant à précise que les analyses effectuées concernaient les composants présentés comme bienfaiteurs, et non la qualité des produits eux-mêmes. Ainsi, " le rejet d'une allégation ne signifie pas que le produit n'est pas bon, seulement que les promesses figurant sur l'étiquette ne sont pas correctes ".
375 000 euros d'amende
Forte de cette étude, la Commission européenne souhaite durcir le ton à l'égard des industriels "menteurs" pour le commissaire européen John Dalli , "il s'agit de réguler un marché actuellement opaque" avant tout. Ainsi un projet de règlement sera proposé aux États membres d'ici 2012.
Concrètement la Commission européenne souhaite établir une liste recensant tous les industriels notés négativement par l'EFSA. Ces industriels disposeront ensuite de 6 mois pour s'adapter et retirer leurs étiquettes. Au delà ils pourront être condamnés pour publicité mensongère et le cas échéant s'acquitter d'une amende de 375 000 euros.
Les produits de diététique et les compléments alimentaires devraient également être concernés par cette mesure.
Pour les plus soucieux et impatients, une alimentation saine et variée et une activité physique régulière restent les meilleures armes pour être en bonne santé.