Les résultats des études sont souvent édifiants et tendent une fois encore à mettre à mal l’image donnée des femmes dans les magazines, l’image qu’elles ont d’elles-mêmes.
La représentativité sociale, les réseaux sociaux, les magazines : trois sources majeures de fausseté, de construction mentale sur lesquels deux articles se sont penchés [ici et ici en Anglais].
On y apprend des vérités d’évidences mais probantes, qui méritaient d’être dites. Les femmes veulent toujours se rapprocher d’un idéal éloigné, souvent inatteignable, si ce n’est dans la souffrance physique et psychologique. Cet idéal normatif social erroné, elles le pensent l’idéal masculin. De fait, se mettent en place des schémas mentaux amenant aux régimes, aux arnaques à l’amincissement, à la chirurgie esthétique dans les cas les plus extrêmes…
Les femmes sont alors des proies faciles pour les margoulins profitant de ces modes créées de toutes pièces, de ces possibilités que l’on a facilement de vendre des poudres de perlimpinpin offrant des pertes de poids rapides et miraculeuses.
L’idéal s’éloigne de la réalité
Ce que pensent nombre de femmes : les hommes préfèrent les femmes très minces avec, éventuellement des formes voluptueuses, rebondies (poitrines, fesses)… C’est là ce qui leur est dit à grands renforts d’articles étayés de vide dans les magazines féminins, sur les réseaux sociaux.
Mais cette taille idéale n’est pas celle que les hommes veulent réellement… et elle est elle-même différente de la taille moyenne constatée des femmes. Aux USA, en Angleterre, en France ou ailleurs, ce constat affligeant demeure le même.
Les femmes s’imposent alors un travail destructeur pour le corps et l’esprit pour atteindre cette fausse norme masculine pensant que les hommes les trouveront ainsi plus attirantes alors que ce ne sera pas le cas. Une double réalité sociale et psychologique s’oppose à elles.
Que les hommes soient interrogés sur le corps féminin idéal pour eux, que les femmes soient interrogées sur le corps idéal pour elles, et les résultats divergent… qui a raison ? Les hommes ne trouvent globalement pas attirantes les femmes telles que les magazines les dépeignent, et les femmes pensent ainsi être séduisantes.
Mais dans ces magazines, sur ces sites internet ou sur ces réseaux sociaux, à côté de ces constats sous forme de sondages visiblement bidonnés trônent, fièrement, les pubs ventant les mérites de tel ou tel régimes qui leur donnera ce corps de rêve que veulent tous les hommes… A tort…
Vivre son estime de soi entre deux contradictions
Ces messages contradictoires reçus par les femmes se confirment sur les réseaux sociaux, quels qu’ils soient… plus les femmes postent de photos d’elles, plus elles mettent en avant des caractéristiques physiques faussement normatives, plus elles se mettent en compétition les unes face aux autres… plus elles espèrent l’assentiment « mâle »… A tort, là encore… Leur confiance semble pourtant renforcée ainsi… Elles montrent ainsi qu’elles aiment leur corps, et qu’il doit être aimé.
Ces femmes aux réseaux sociaux développées, étendus, sont beaucoup plus investies dans la recherche de cette fausse perception physique, et les photos postées par les autres femmes de leur réseau ne fait que renforcer cette tendance. Elles se « vendent » ainsi non comme des être mais comme des produits dont elles font la publicité.
Cette vision distordue de la réalité se fonde aussi sur les nombreuses émissions de téléréalité où, là encore, tout en en fausseté… où toutes les perceptions du corps reposent sur des normes certes admises mais fausses.
Les résultats de ces études peuvent être consultés en cliquant ici [en Anglais] et en regardant la vidéo [en Anglais]
Ainsi, on constate avec regrets, que rien, strictement rien, ne permet aux femmes d’être strictement en accord avec leur image, avec l’estime qu’elles ont d’elles-mêmes. . Les voix sont sans cesse discordantes, les messages contradictoires, les images faussées… la réalité en devient insupportable pour elles…. Et les excès, les régimes, la chirurgie, la mésestime génèrent plus encore de souffrance.
Malheureusement, CQFD