#pariscinema2011 Dans la longue liste des réalisateurs venus de Suède, célébrons une nouvelle venue, Lisa Aschan, qui livre ici une histoire intimiste autour d’une jeune fille découvrant la dure loi de la vie, et quelques premiers émois. Un film où le plus intéressant n’est sans doute pas l’histoire principale.
Voltiges, c’est l’histoire d’Emma, adolescent renfermée qui intègre un nouveau cours de voltige équestre, et doit faire face à certaines rivalités, tout en se faisant une nouvelle amie. Entre son père célibataire, une soeur encore jeune, et des virées clandestines avec les garçons, Emma joue son indépendance, tout en risquant de se brûler les doigts. En parallèle, on suit sa soeur Sara, jeune enfant têtue, qui prend exemple sur sa grande soeur sans vraiment réaliser les choses. Les situations deviennent rapidement ambigües…
Double découverte donc pour deux jeunes filles à différents âges, Voltiges joue la dualité sans vraiment les confronter (très peu de scènes en commun). Dans une ambiance douce amer, le film suit ses deux pistes sans réellement les opposer, ayant d’un côté une adolescente rebelle mais pas trop désireuse de construire une amitié (forte) avec une de ses camarades, et de l’autre une enfant passablement ignorée de tous qui tente de se manifester. Si le film ne se veut pas comique, il flirte cependant avec une douce ironie qui prête à sourire à certains moments, spécialement ceux mettant en avant Sara. L’enfant, jouant à l’adulte, amène un certain décalage, et un intérêt qu’Emma ne parvient pas à éveiller. Etrange lorsque celle-ci est l’héroïne du film. Passant un peu à côté de son sujet, Voltiges, film d’atmosphère et citadin, se retrouve avec une séparation nette dans son histoire, et s’oblige ensuite à terminer en rassemblant les quelques morceaux restants. Expérience semi concluante pour un joli film au scénario bancal…