Je m’amuse souvent à regarder les statistiques des ventes de vinyles aujourd’hui. En collectionneur passionné de vinyles, cela a toujours été pour moi mon format préféré pour découvrir de nouvelles choses. Je n’ai rien contre le disque compact ou encore les formats numériques vu que j’en achète aussi car, au-delà de ces questions de forme, ce qui m’intéresse c’est la musique pour elle-même. La fin du vinyle date du début des années 1980 avec l’arrivée du disque compact, pourtant c’est encore un format existant. D’ailleurs, selon un article récent du Digital Music News, les ventes de vinyles vont croissantes, “25% de plus en 2011 aux Etats-Unis” sont encore attendus ! Bien évidemment, ces ventes sont moindres si on les compare à celles des ventes de musique numérique ou de CD. Pourtant, je suis assez curieux de ces chiffres. On a longtemps expliqué que certaines personnes préféraient le son du vinyle, les grésillements, ainsi que la plate-forme tournante du tourne-disque qu’il faut changer manuellement. Travaillant aussi en tant qu’ingénieur du son, je pense être aussi un audiophile intéressé par les tendances underground en musique. J’utilise moi-même un support pro pour avoir une qualité très propre du vinyle. Et il me semble personnellement que la question du son n’est qu’une donnée du problème. J’ai même été jusqu’à faire des blind tests à mes amis pour voir quel serait leur médium préféré entre les CD, les vinyles et les mp3 : j’ai eu des résultats tout à fait variés !
Un peu a contrario de ce qu’on lit habituellement, j’ai deux théories pour expliquer la survivance du vinyle. La première est simple : écouter un vinyle est une pratique plus sociale de la musique. A l’époque du gramophone, la découverte d’un nouveau titre se faisait en groupe. L’arrivée des écouteurs a bien évidemment troublé cette première pratique et en a fait une découverte personnelle. L’expérience du vinyle est cependant toujours quelque chose de spécifique : le son sort d’un haut-parleur et inonde la pièce de musique, renouant avec une dimension acoustique et le plaisir de découvrir avec autrui un nouvel air. Il suffit de voir combien de chansons sont publiés sur les médias sociaux autour de nous pour voir le plaisir qu’il y a à faire découvrir ou redécouvrir ce qu’on écoute aux autres.
Ma seconde théorie est la qualité du son. La plupart de nos expériences musicales se font au spectre des haut-parleurs des ordinateurs ou sur un lecteur mp3. Je remarque souvent que le vinyle se joue plutôt sur des systèmes « hi-fi » qui rendent compte des dynamiques complexes et de la fréquence des musiques. Et là, il y a bien une différence de taille entre les médias. Du fait de la limite physique imposée au vinyle, la restriction se fait plutôt au niveau de la fréquence que de la gamme dynamique. Du fait de leur nature digitale, des autres types de support ne sont pas sujets aux restrictions mécaniques. Avec les avancées dans les méthodes de processus audio, les productions de musique contemporaines préfèrent le volume à la gamme dynamique.
On a pu voir ce développement net avec les derniers albums de Metallica, ou Muse, de Queens of the Stoneage, pour n’en citer que quelques-uns, et c’est à partir de là qu’a commencé la « guerre du volume » (Loudness war) qui s’est répandue au-delà de la production musicale dans le grand public. La limitation de vitesse du vinyle a permis de préserver les qualités premières des musiques. Et même si tous les auditeurs ne s’en rendent pas compte, c’est la raison pour laquelle le vinyle semble sonner mieux, support parfait de la dynamique naturelle de la source musicale. Il existe cependant une solution à savoir pouvoir convertir un vinyle sur CD. Pour cette conversion, MAGIX a crée SOS vinyle & k7 audio.
Ce logiciel vous permet de convertir votre musique en CD sans grésillement, préservant ainsi la gamme dynamique et la fréquence. C’est un moyen pratique pour garder le meilleur des deux mondes : écouter en numérique l’analogique du vinyle. Et pour ceux qui ne seraient toujours pas convaincus, ils peuvent encore aller voir l’article de Rolling Stone sur la façon dont Arcade Fire, après avoir dépensé des milliers de dollars pour leur dernier titre, a décidé de l’enregistrer sur vinyle avant de le reconvertir sur CD pour la vente ! Et évidemment vous pourrez enfin récupérer, avec ce logiciel, toutes les cassettes audio avec lesquelles vous avez fait vos compilations, lorsque vous étiez adolescent.