La Banque centrale européenne (BCE) a recommencé à acheter jeudi 4 août des obligations publiques de pays de la zone euro sur les marchés. Le président de la BCE, Jean-Claude Trichet, a déclaré que l’institution avait racheté des obligations publiques, au moment même où les investisseurs se détournent de l’Italie, de l’Espagne ou de la France.
« C’est un programme qui se poursuit », a déclaré Jean-Claude Trichet, lors de la conférence de presse qui a suivi l’annonce par la BCE du maintien de ses taux d’intérêt à 1,5 %. De fait et selon des sources boursières, la BCE était en train de racheter des obligations portugaises et irlandaises sur le marché secondaire pendant la conférence de presse de M. Trichet.
Depuis mars, l’institution monétaire n’a procédé à aucun rachat de dette et des propos récemment tenus par des responsables monétaires laissaient entendre que le programme avait pris fin. Les difficultés rencontrées par l’Espagne et l’Italie sur les marchés obligataires ont cependant ravivé les pressions exercées sur la BCE afin qu’elle reprenne ses opérations de rachat, suite au plan de soutien à la Grèce adopté lors du sommet de Bruxelles.
Dans ce contexte, les Bourses européennes ont connu un nouvel accès de fièvre en milieu de journée jeudi, après un bref répit. Mais la nervosité toujours palpable a fini par reprendre le dessus, à la faveur de l’envol des taux d’intérêts de deux émissions obligataires à trois et quatre ans du Trésor espagnol jeudi matin pour 3,311 milliards d’euros. À 14 heures, la baisse était généralisée : Londres à – 1,06 %, Paris à – 0,55 %, Francfort à – 0,35 %, Madrid à – 0,27 % et Milan à – 2,32 %.