Magazine Culture

Vivre encore un peu, Christophe Donner

Publié le 04 août 2011 par Antigone

vivreencoreunpeu

Elias a 104 ans et voudrait vivre "encore un peu". Sa femme n'aspire elle qu'à être débarrassée de cet homme irrascible que sa famille lui a imposé autrefois comme époux. Mais le vieillard s'accroche. Il reste par ailleurs pour ses enfants une figure de Beyrouth, forcément immortelle... Son gendre, Christophe, le narrateur et le mari de sa fille Dora, cherche à percer le mystère de cette longévité et assiste, impuissant, à l'attente du "dernier souffle".

Ce titre est une déception. Je ne sais plus trop pourquoi j'ai eu envie de le lire en janvier d'ailleurs, époque à laquelle je l'ai acheté. Une chronique élogieuse vue quelque part, sans doute. J'ai eu le sentiment je pense que j'en saurai à sa lecture un peu plus sur le désir de vie d'un homme très âgé. Oui, bon, le résultat n'est pas probant.
Allez, pourtant, il se lit très bien - je l'ai même terminé assez rapidement - tout en m'attachant à quelques personnages féminins au passage. C'est un récit cruel et familial, en forme d'autofiction, assez réussi tout de même. 
Seulement, je crois que je ne supporte plus ce type d'auteurs, se regardant un peu trop le nombril, prenant tellement de hauteur sur les gens et les évènements que cela leur permet d'oser quelques réflexions dont je me serais bien passé. C'est sans doute un ton, une pose d'écrivain, je n'adhère pas.
Me reste au final de cette lecture un sentiment de malaise et d'antipathie... Bon, bref, dommage.

"-Je vous aime beaucoup, Monsieur Christophe.
- Elias ! Monsieur Elias ! Vous êtes un sacré coquin.
Moi aussi, je l'aimais beaucoup, mais ça n'est plus ça. Il aurait plutôt tendance à m'exaspérer, à présent. C'est son âge que je déteste, ce record absurde qui fait l'admiration de tous et qui le conduit peu à peu à cette ruine désolante que la mort ne veut pas soulager. Je voudrais bien l'accompagner gentiment vers la mort, il me tiendrait le bras comme on sortait de l'église, il mourrait en s'enfonçant dans la question de Dieu. Mais il ne veut pas."

bouton3
 Editions Grasset - 14€ - Janvier 2011

Une très juste critique de David Vauclair par ici 


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Antigone 5421 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte

Dossiers Paperblog

Magazine