FCPI et FIP, des placements appréciés mais risqués !

Les fonds communs de placement dans l’innovation (FCPI) et les fonds d’investissement de proximité (FIP) sont tous les deux des placements en actions non cotées ouvrant droit à une réduction d’impôt. Les contribuables sont par conséquent nombreux à investir. Dans cet article, nous allons rappeler brièvement leur fonctionnement mais surtout voir en quoi il est judicieux d’investir raisonnablement.

Placer son argent en FCPI ou FIP vous permet de bénéficier d'avantages fiscaux non négligeables :

D’une part, vous pouvez déduire 22% de la somme investie (taux en vigueur depuis 2011) de votre impôt sur le revenu dans la limite de 5280€ pour un couple (nouveau plafond pour 2011 également) et 2640€ pour une personne seule.

D'autre part, si vous êtes assujetti à l’impôt de solidarité sur la fortune, le nouveau taux applicable est de 50% et les plafonds sont fixés à 45000€ pour des investissements ISF directs et à 18000€ pour les intermédiés.

Les FCPI et FIP sont des placements similaires cependant ils ne concernent pas le même type d’entreprise. En effet, si les FCPI se destinent aux entreprises innovantes, les FIP sont, quant à eux, tournés vers les PME.

Ainsi, l’actif des FCPI doit comprendre au moins 60% de valeurs mobilières et de parts de SARL émises par des sociétés innovantes et celui des FIP, au moins 60% de titres émis par les PME dont au moins 10% régionales.

Des avantages oui mais des points qui méritent réflexion ...

Tout d'abord, rappelons que ces placements nécessitent un engagement sur une assez longue durée allant généralement de 5 à 8 ans et durant laquelle il vous sera très difficile de céder vos parts.

Aussi, vous ne pouvez pas investir quand vous le souhaitez, il existe des périodes de souscription à respecter et en dehors desquelles il vous sera impossible d’effectuer votre placement dans telle ou telle entreprise.

De plus, les FCPI et FIP ne garantissent pas une rentabilité certaine, ce sont des placements risqués. Tout dépendra finalement de la performance ou non de l’entreprise en question. Pour vous donner une idée, vous pouvez vous référer à leur valeur liquidative (valable pour un instant figé et publiée deux fois par an) ou leur performance lors de la liquidation du fonds mais le mieux est de se reporter au TRI (Taux de rendement interne).

Les revenus tirés de ces placements sont incertains mais les frais, eux, sont inévitables et sont parfois conséquents. Il peut s’agir de frais d’entrée (allant de 0 à 5%), de frais de gestion annuels (ceux-ci sont obligatoires et sont de l’ordre de 3-4% du montant TTC) et d’éventuels frais de sortie.

De ce fait, bien que ces placements soient un bon moyen de diversifier votre portefeuille, il est conseillé de ne pas les faire dépasser 10% de ce dernier.

A noter : Profiter d’un avantage fiscal avec l’un de ces placements ne vous empêche pas de bénéficier de l’avantage de l’autre. Ainsi FCPI et FIP sont compatibles avec un plafond cumulé s’élevant à 10560€ pour un couple, 5280€ pour une personne seule.