L’Organisation Internationale pour la Standardisation (ISO) devrait publier prochainement un nouvel protocole de mesure de la consommation d’énergie et des émissions de gaz à effet de serre des bâtiments sur la base du Common Carbon Metric (CCM). Cet outil deviendrait alors un véritable levier de réduction des émissions de GES.
• Le CCM : Un outil développé par le Programme des Nations Unies pour l’Environnement (PNUE)
Cet outil permet de mesurer la consommation d’énergie et les émissions de gaz à effet de serre (GES), des bureaux et des logements, par m2 ou par habitant et sur une période de 1 an. Le PNUE l’a conçu suivant deux approches : une approche « top down » pour des mesures sur un ensemble de bâtiments, et une approche « bottom up » pour un bâtiment individuel.
Le PNUE a ainsi réalisé une première phase de test en 2010, et après quelques modifications, une seconde phase de test est en cours. Les premiers résultats devraient être publiés en Octobre.
• Le Common Carbon Metric pourrait devenir une norme ISO
• Un outil de décision au niveau international
L’ISO regroupant 162 pays, le Common Carbon Metric prendrait alors de l’ampleur.
Il pourrait servir aux Etats pour fixer des objectifs de réduction de consommation d’énergie et d’émission de Gaz à Effet de Serre ou pour prendre des directives au niveau international. Il pourrait également être utilisé pour soutenir le marché des crédits carbone ou pour guider architectes, designers et constructeurs dans la conception de nouveaux bâtiments.
Rappelons que le bâtiment est le principal facteur d’émissions de GES au niveau mondial et que ses émissions sont en augmentation. Le CCM pourra donc contribuer à accélérer la réduction de ces émissions. « Au PNUE, nous pensons que le secteur du bâtiment a un fort potentiel pour contribuer à une réduction significative des émissions de gaz à effet de serre » a déclaré Sylvie Lemmet, Directrice de la Division des Technologies, de l’Industrie et de l’Economie pour le PNUE.
• Avis de Sequovia
Le Common Carbon Metric est encore en cours d’élaboration et nous ne pouvons juger pour le moment de la pertinence de cet outil, qui sur le papier s’annonce toutefois des plus prometteurs, et le sérieux de l’institution qui l’a créé laisse supposer qu’il saura tenir ses promesses, ce que semble déjà anticiper l’ISO. Il pourrait donc rapidement devenir un instrument incontournable pour les Etats, ce qui aura un impact sur les administrations, les collectivités et les entreprises. Notons que cet outil devrait pouvoir trouver une exploitation favorable pour répondre aux exigences françaises de la RT2012.