Malgré la politique de prévention mise en œuvre par les pouvoirs publics et les organismes de protection sociale (Assurance Maladie et mutuelles santé), les remboursements des soins médicaux et dentaires continuent d’augmenter. Néanmoins, il convient de noter que depuis une décennie nous assistons à une véritable prise de conscience de la plupart des citoyens Français à propos de l’impérieuse nécessité d’assurer une protection optimale du système de protection sociale qui s’articule aujourd’hui autour des mutuelles santé et de l’Assurance Maladie. A cet égard, il convient de noter que les Français se tournent désormais de plus en plus vers l’adhésion complémentaire à une mutuelle santé afin de compenser les lacunes grandissantes de l’Assurance Maladie. L’adhésion à une mutuelle santé représente cependant un coût certain qu’il est parfois difficile d’assumer pour tous les Français au regard de la dégradation conséquente du pouvoir d’achat depuis notamment la crise financière internationale amorcée en 2008.
Toutefois à l’occasion de l’évocation de la croissance de 5% des remboursements des soins médicaux et dentaires au cours des cinq premiers mois de l’année, il convient de ne pas systématiquement pointer du doigt les assurés sociaux. En effet, cette croissance est également de nature à s’expliquer par l’augmentation des honoraires et des médicaments dans le secteur médical comme le confirment partiellement les statistiques dévoilées par l’Assurance Maladie : « Les remboursements de soins des généralistes restent dynamiques (+7,2% sur les cinq premiers mois) en raison de la revalorisation de la consultation à 23€ et de l’épidémie de grippe de début d’année, mais décélèrent par rapport au mois précédent (8,8%). Les remboursements de soins de spécialistes et de soins dentaires s’accroissent respectivement de +4,3% et +2,2% (après 4,6% et 2,4%) ». C’est pourquoi à la lumière de cette démonstration concrète, il est fondamental de veiller à ne pas toujours accabler les patients lorsque la question de la protection sociale est évoquée d’autant qu’ils subissent personnellement les effets désastreux de cette inflation tarifaire. Elle est effectivement associée à une baisse significative et continue des remboursements accordés dans le cadre du régime obligatoire de protection sociale.