Comment gagner de l'argent facilement à Marseille...

Publié le 04 août 2011 par Philippejandrok

Hier, je parlais des abus et de la faiblesse de nos politiques à faire appliquer les lois de République dans un pays démocratique, poussant certains extrémistes à commettre des actes épouvantables, aujourd’hui, le Figaro publie un article très intéressant sur le parking Jules Guesde de la Porte d’Aix, à Marseille.

Nous avons toujours eu des voyous avec des méthodes en rapport avec notre société, mais le mélange des cultures apporte son lot de nouveauté auquel notre société n’est pas habituée. Je donne ici un exemple banal, en Allemagne, en Espagne, les automobiles s’arrêtent systématiquement sur les passages piétons, en France, c’est l’un des rares pays d’Europe où les piétons se font écraser sur les passages dédiés, c'est dire que les mentalités sont diamétralement opposées en matière de sécurité.

En France, nous savons que tout est placé dans le cadre législatif, vous achetez un bien, vous êtes propriétaire exploitant, tout est inscrit dans un cadre qui permet à l’État de toucher sa Dime, mais à Marseille, le constructeur et exploitant Vinci, se voit écarté manu militari par une bande de jeunes qui décide d’exploiter son parking en son nom propre.

Ayant écarté les gardiens et le service d’ordre de Vinci par des méthodes d’intimidation et de violences verbales et physiques, voilà la bande maîtresse des lieux depuis des mois, après une vingtaine de plaintes déposées par le groupe Vinci, faisant entrer les véhicules clients en échange de 5 euros en liquide, touchés par les membres de la bande.

Déjà à Strasbourg, il existe une sorte d’organisation des clochards autour des parkings publics en plein air, j’avais remarqué la même organisation à Naples et le client n’a vraiment pas intérêt à ne pas payer les gars, sinon, sa voiture est désossée ou sérieusement endommagée. Je ne pensais pas que la chose était possible en France, et bien, c’est fait à Marseille et un groupe aussi puissant que Vinci, ne peut lutter contre une bande de voyous ; la police marseillaise, de son côté considère que ce n’est pas son problème et que le groupe Vinci est responsable sur ses terres, en attendant, la ville perd 100 000 euros par an, faute d’exploitation dans les termes.

Si aujourd’hui des voyous s’attaquent à un parking en prenant possession des lieux et de sa gestion, qui les empêchera de s’attaquer à n’importe quel autre commerce à l’avenir ?

On commence par un parking, et si cela fonctionne, rien ne les arrêtera plus, plus aucun commerçant n’est, et ne sera en sécurité, le racket lui-même est cautionné par les autorités puisqu’elles n’agissent pas.

Imaginez un commerçant surendetté, payant tous les mois les intérêts à sa banque et qui voit son magasin investi par une telle bande, il n’a plus de ressources et doit payer son crédit, il a signé les contrats, les voyous lui volent son gagne pain se fichent bien de ses charges et de ses impôts, eux, ne les payent pas, ils ne prennent que le meilleur, c’est ce que l’on appel, le racket et que fait la police, elle tremble et n’agit pas, à part bien sûr, réprimer les citoyens qui dépassent de 5 km/h la vitesse autorisée.

Mais surtout, qui protégera les intérêts des citoyens si la police phocéenne comme Pilate se lave les mains de ce problème qui n’est certes pas mineur ?

Si le Service Public n’agit pas en conséquence, bientôt, les villes appartiendront à des bandes comme le sont déjà nombre de cités en France, devenues des zones de non droit, or, une démocratie ne peut permettre ce type d’action.

Dernièrement, Monsieur Stéphane Gatignon, maire écologiste de Sevran, a fait appel à l’Armée pour mettre un terme à la dictature des bandes dans sa ville ; l’état saigne à blanc le contribuable, mais ne donne pas de contrepartie pour sa sécurité ?

Le drame d’Oslo n’est que le début de la réaction des citoyens face à des actes antidémocratiques, poussés malheureusement par la précarité et la misère.

L’enjeu est double, la misère et la précarité poussent les individus à agir contre la loi, des lois édictées par des hommes qui n’éprouvent pas la pauvreté et qui s’en fichent, d’autre part, si nous permettions de donner de l’espoir à ces jeunes et surtout un emploi, ils n’auraient pas besoin de se créer un emploi en se rendant hors la loi.

Nos politiques devraient prendre la mesure de ces actes et ne pas les utiliser pour réveiller les sentiments nationalistes, car dès que nous connaitrons l’identité et l’origine des contrevenants, les commentaires et les colères racistes fuseront, ce qui est malheureusement logique.

Pourquoi certains citoyens respectent les lois, mêmes si cela leur en coûte et pourquoi d’autres ne le font-ils pas ? Ce type d’injustice nourrit une rancœur qui blesse et qui entretient une colère sourde qui se manifeste souvent par un manque de réflexion poussant à favoriser certaines idées qui ne sont pas parmi les meilleures, mais la faillite de l’état et de la politique sécuritaire de notre président est là, absolument flamboyante.

Nous vivons une époque formidable…