Pavillons, pavois, drapeaux et autres signes héraldiques semblent alimenter le feuilleton de l'été chez les Quat'Sardines ! la course de l'Amitié en escale à Concarneau le 2 août 2011 offrait hier une forêt de mâts pavoisés, et donne à nouveau l'occasion de décrypter le language des couleurs, de cibler l'identité géographique d'un navire, son appartenance, la distinction que le capitaine désire afficher ou encore l'état d'esprit de l'équipage... Hisser un pavillon n'est pas que fantaisie (ce dont nous nous réjouissons pourtant, voir/agrandir la photo en 2nde position), c'est d'abord une action régie par un code international, par une étiquette maritime aux règles très étudiées en matière de courtoisie quand il s'agit de s'annoncer, saluer, prévenir.
Les croix, un héritage moyenâgeux d'ancêtres belliqueux en route pour Jérusalem. Chaque nation se distingue par ses couleurs: les bretons reçoivent la croix noire sur fond blanc Kroaz-du (le Gwenn ha du n'apparaîtra que dans les années 1920), à l'inverse le drapeau cornique de l'anglaise Cornwall est noir croisé de blanc
à bord du Ann Erwan d'Auray et en tête de mât du Grace de Penzance, voiliers traditionnels de travail (photos Jean-Michel Robert)
des étoiles pour un "navire-amiral" d'opérette, à bord du Cap-Sizun et un écusson sur la trinquette pour ce sloop langoustier reconstruit dans les années 90.
ICI, un document belge intéressant sur l' "Etiquette des marins, étiquettes des pavillons et code International" par Valérie Fassote.
LÀ une autre manière d'arborer le tissus, à propos du "dress code des gentlemen-sailors"... tout en sachant que Mieux vaut flotter sans grâce que couler en beauté (Bernard Moitessier).